"Croyez en vous, et dites-le aux autres", a conseillé la patronne du Fonds monétaire international.

Kristalina Georgieva et Christine Lagarde à Davos, en Suisse, le 24 janvier 2025. ( AFP / FABRICE COFFRINI )
La patronne du FMI s'est adressé à l'Europe, distancée économiquement par les Etats-Unis et la Chine, enjoignant au Vieux Continent à "croire en lui", à l'image d'une Amérique confiante.
"Mon conseil pour mes concitoyens européens, c'est (d'avoir) davantage confiance. Croyez en vous et, le plus important, dites-le aux autres ", a déclaré Kristalina Georgieva, elle-même bulgare, lors de la dernière table ronde organisée au Forum économique de Davos.
La directrice générale du Fonds monétaire international a notamment suggéré un changement d'attitude, rappelant que "les Etats-Unis ont une culture de confiance. L'Europe a une culture de modestie".
Présente à ses côtés, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a notamment prévenu que l'Europe devait réussir à conserver ses talents, qui partent souvent à l'étranger. "Si les dirigeants européens se reprennent en main, répondent à ce coup de semonce et à la menace existentielle qui peut être identifiée , alors je pense qu'il y a un énorme potentiel pour l'Europe", a-t-elle dit.
"Garder les talents à la maison"
Elle a même suggéré que le continent pourrait attirer ou faire revenir des talents "désenchantés" après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. "Nous devons garder nos talents à la maison, nous devons garder notre épargne à la maison , et peut-être qu'il est aussi temps d'importer quelques uns des talents qui seraient désenchantés, pour une raison ou une autre, de l'autre côté de l'océan", a-t-elle dit.
Lors d'une très suivie intervention en visioconférence à Davos jeudi, le nouveau président américain avait critiqué l'Europe, notamment à cause du déficit commercial que les Etats-Unis ont avec le continent.
"J'essaye d'être constructif parce que j'aime l'Europe", a-t-il dit. Mais les Européens "traitent les Etats-Unis de manière très, très injuste avec les mauvaises taxes."
Christine Lagarde a insisté sur le fait qu'il "doit y avoir des négociations" en termes de commerce international. "Il doit y avoir des relations commerciales qui sont organisées, dans un cadre qui donne confiance aux partenaires. On ne peut pas retirer toutes les règles, ignorer les institutions", a-t-elle averti.
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