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Ukraine: l'émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance
information fournie par AFP 05/08/2025 à 23:55

Steve Witkoff à la Maison Blanche à Washington, le 7 juillet 2025 ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Steve Witkoff à la Maison Blanche à Washington, le 7 juillet 2025 ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, se rendra mercredi à Moscou pour y rencontrer le leadership russe, selon une source proche, quelques jours avant l'expiration de l'ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.

M. Witkoff, qui est l'homme de main de Donald Trump pour les "missions de paix", a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n'ont amené le président russe à changer de cap.

Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien président russe Dmitri Medvedev.

Le dirigeant américain a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu'à vendredi, à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.

Donald Trump a notamment menacé d'infliger des "droits de douane secondaires" aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, comme la Chine et l'Inde.

Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s'il allait imposer des surtaxes de 100%, il a dit n'avoir "jamais parlé de pourcentage mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens".

"Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là", a-t-il dit.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé mardi les Occidentaux à "intensifier la pression" sur les profits pétroliers russes.

Il a aussi annoncé avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant sur Telegram un "projet d'accord sur les drones".

Donald Trump exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine.

Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s'il y avait un moyen pour la Russie d'éviter les sanctions, il a répondu: "Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués".

Le Kremlin a dénoncé pour sa part des menaces jugées "illégitimes".

- Achat d'armes pour l'Ukraine -

Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit.

Six personnes ont été tuées dans des frappes russes dans le sud et le nord-est de l'Ukraine, selon les autorités locales.

L'armée de l'air ukrainienne a indiqué de son côté avoir abattu 29 drones dans le nord et l'est du pays au cours de la nuit de lundi à mardi.

L'armée russe a tiré 6.297 drones contre l'Ukraine en juillet, un record depuis le début de l'invasion en février 2022, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres fournis par les autorités ukrainiennes.

Du côté russe de la ligne de front, des bombardements ukrainiens ont tué quatre personnes à Svatové, dans la région de Lougansk occupée par les forces de Moscou, a indiqué sur Telegram le dirigeant local Léonid Passetchnik.

Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines.

Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d'une aide militaire d'une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.

"L'Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre", a souligné le ministre de la Défense suédois Pal Jonson, lors d'une conférence de presse.

Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.

Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d'euros dans le cadre de cette initiative, baptisée "PURL" ("liste des besoins priorisés de l'Ukraine").

Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.

La Russie exige que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.

Des conditions jugées inacceptables pour Kiev.

2 commentaires

  • 00:43

    Malgré les beaux discours de la propagande officielle, ce sont nos dirigeants qui ont poussé à la guerre, qui la perdent, et qui refusent qu'elle s'arrête, Macron en tête. Les dirigeants occidentaux savent parfaitement que les conditions qu'ils proposent ne sont pas acceptable, mais il faut présenter la poursuite de la guerre comme étant du fait des russes pour justifier l'élargissement de la guerre.


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