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Netanyahu affirme qu'Israël doit vaincre "totalement" le Hamas à Gaza
information fournie par AFP 05/08/2025 à 23:50

Un Palestinien veille un proche tué alors qu'il attendait de l'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza, à l'hôpital Al-Chifa de Gaza-ville, le 5 août 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Un Palestinien veille un proche tué alors qu'il attendait de l'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza, à l'hôpital Al-Chifa de Gaza-ville, le 5 août 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Israël devra "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour assurer la libération des otages, selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a tenu mardi une réunion de sécurité sur la prochaine phase de la guerre, annoncée comme imminente.

"Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions", a affirmé M. Netanyahu lors d'une visite sur une base militaire.

Dans l'après-midi, il a tenu selon ses services une "réunion restreinte de sécurité de près de trois heures" au cours de laquelle "le chef d'état-major de l'armée lui a présenté les options pour la poursuite des opérations à Gaza".

Le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza, initiée par Israël qui a dit vouloir mettre ce sujet "au centre" de l'agenda international.

Mardi, le président américain Donald Trump a qualifié d'"horrible" la vidéo de l'otage israélien Evyatar David, la peau sur les os, diffusée il y a quelques jours par le Hamas.

La presse israélienne, citant des officiels s'exprimant sous couvert d'anonymat, est unanime à prédire une nouvelle escalade des opérations dans le territoire palestinien: "Netanyahu veut que l'armée israélienne conquière toute la bande de Gaza", résume la radio publique Kan.

- "Tsahal prêt" à agir -

Un char israélien le long de la frontière avec la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Un char israélien le long de la frontière avec la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Plusieurs ministres "ont confirmé qu'il a décidé d'étendre le combat aux zones où des otages pourraient être détenus", toujours selon Kan.

Pour le quotidien Maariv, "cette décision dramatique" signifie que l'armée va "commencer à combattre dans des zones" où elle s'est abstenue de le faire ces derniers mois, là où les otages pourraient être détenus et dans des camps de déplacés ou des zones à forte concentration de civils.

Un femme observe le site d'une frappe israélienne dans un camp de déplacés à al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / - )

Un femme observe le site d'une frappe israélienne dans un camp de déplacés à al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / - )

Des médias spéculent sur une possible opposition du chef d'état-major de l'armée, le lieutenant-général Eyal Zamir.

"Tsahal (l'armée israélienne) est prêt à mettre en œuvre toute décision prise" par le gouvernement, a balayé le bureau du Premier ministre à l'issue de la réunion de mardi.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit.

Des Palestiniens se précipitent pour récupérer de l'aide humanitaire parachutée au-dessus de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Des Palestiniens se précipitent pour récupérer de l'aide humanitaire parachutée au-dessus de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / Eyad BABA )

L'opinion israélienne s'alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée, tandis qu'à l'international de plus en plus de voix s'élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de "famine généralisée" selon l'ONU.

"La balle est dans le camp de l'occupant (ndlr: Israël) et des Américains", a commenté à l'AFP un dirigeant politique du Hamas, Hossam Badrane, affirmant la volonté du mouvement "d'arrêter la guerre et mettre fin à la famine".

"Les médiateurs sont toujours en contact avec nous, mais jusqu'à présent, il n'y a (...) aucun développement concernant la reprise des négociations", a-t-il ajouté, après l'échec des derniers pourparlers en juillet.

Un avion de l'armée allemande largue de l'aide humanitaire au-desus de la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / Khalil MAZRAAWI )

Un avion de l'armée allemande largue de l'aide humanitaire au-desus de la bande de Gaza, le 5 août 2025 ( AFP / Khalil MAZRAAWI )

Le Comité international de la Croix-Rouge s'est dit prêt mardi à apporter aux otages "des médicaments, des vivres ainsi que des nouvelles de leurs familles" et a rappelé qu'il maintenait "un dialogue constant avec l'ensemble des parties" mais ne "participait pas aux négociations".

- L'aide humanitaire "exploitée" -

Carte montrant les zones de la bande de Gaza militarisées par Israël ou soumises à des ordres d'évacuation non révoqués, selon de dernières données disponibles de l'Ocha au 30 juillet 2025 ( AFP / Olivia BUGAULT )

Carte montrant les zones de la bande de Gaza militarisées par Israël ou soumises à des ordres d'évacuation non révoqués, selon de dernières données disponibles de l'Ocha au 30 juillet 2025 ( AFP / Olivia BUGAULT )

Sur le terrain, la Défense civile a fait état de 68 personnes tuées mardi dans des attaques israéliennes, dont 56 qui attendaient des distributions de nourriture, notamment à Khan Younès, dans le sud de Gaza, et à Zikim, dans le nord, par où entre une partie de l'aide autorisée par Israël.

L'armée a affirmé avoir procédé à des "tirs de semonce" dans le sud de Gaza et vérifier les informations concernant Zikim.

Une enfant palestinienne se tient devant le corps d'une personne tuée en venant chercher des vivres dans un site de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) soutenue par Israël et les Etats-Unis, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 août 2025 ( AFP / - )

Une enfant palestinienne se tient devant le corps d'une personne tuée en venant chercher des vivres dans un site de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) soutenue par Israël et les Etats-Unis, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 août 2025 ( AFP / - )

Mardi matin, le Cogat, un organisme israélien en charge de l'administration civile à Gaza, y a à nouveau autorisé l'entrée partielle des marchandises privées de manière "contrôlée et progressive" pour "augmenter" l'aide "tout en réduisant la dépendance à l'égard de (...) l'ONU et des organisations internationales".

Un nombre limité de commerçants locaux pourront mettre à disposition "des produits alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits et légumes et articles d'hygiène" sous réserve "d'un contrôle de sécurité rigoureux", a détaillé le Cogat.

Israël a assoupli fin mai le blocus humanitaire qu'il avait imposé début mars au territoire, totalement dépendant de l'aide internationale, mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l'ONU.

Bombardement israélien sur la bande de Gaza, vu depuis Israël, le 5 août 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Bombardement israélien sur la bande de Gaza, vu depuis Israël, le 5 août 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Les rapporteurs spéciaux de l'ONU ont par ailleurs appelé mardi à la dissolution immédiate de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par Israël et les Etats-Unis, qui a commencé à distribuer de l'aide en mai.

La GHF "est un exemple tout à fait troublant de la manière dont l'aide humanitaire peut être exploitée à des fins militaires et géopolitiques secrètes, en violation flagrante du droit international", ont estimé les experts, pointant "l'imbrication des services de renseignement israéliens, d'entrepreneurs américains et d'entités non gouvernementales ambiguës".

14 commentaires

  • 05 août 18:20

    Qd les peuples commencent à prendre conscience de la guerre qui leur est menée par leurs elites.. on fait une bonne guerre.. qd les peuples commencent à se reveiller , à se revolter contre des mesures injustes, qd il y a des troubles à l interieur on fait une bonne guerre à l exterieur.. et PQ pas contre les russes cette fois.. rien n est écrit mais l avenir me semble bien sombre .


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