FILE PHOTO: World leaders take part in the 79th annual U.N. General Assembly high-level debate
PARIS/JERUSALEM (Reuters) -Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu se sont entretenus dimanche par téléphone de la situation au Proche-Orient, le président français ayant déclaré que "le temps du cessez-le-feu est venu" tandis que le Premier ministre israélien a averti qu'instaurer de quelconques embargos sur les armes à Israël aurait pour conséquence d'aider l'Iran et ses milices alliées.
Cette discussion téléphonique est intervenue après qu'Emmanuel Macron a plaidé samedi pour l'arrêt des livraisons d'armes destinées à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, disant vouloir éviter l'"escalade" au Proche-Orient et empêcher que les Libanais soient "sacrifiés" à leur tour.
"Honte à eux", avait réagi dans la foulée Benjamin Netanyahu en référence au président français et à d'autres dirigeants occidentaux ayant évoqué l'hypothèse d'un embargo sur les armes à Israël.
L'Elysée a rapporté dimanche que les deux dirigeants "assument leurs différences de vue" de même que "leur volonté d'être chacun bien compris de l'autre".
Emmanuel Macron a redit à Benjamin Netanyahu l'engagement "indéfectible" de la France pour la sécurité d'Israël, a déclaré la présidence française dans un communiqué, après avoir souligné la veille que la France est "l'amie indéfectible" d'Israël.
Avant le premier anniversaire lundi de l'attaque du Hamas palestinien le 7 octobre 2023, qui a donné lieu en réponse au siège total de la bande de Gaza par l'armée israélienne, le président français a exprimé la "solidarité du peuple français avec le peuple israélien".
Il a également déclaré au dirigeant israélien "sa conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu". "Les livraisons d'armes, la prolongation de la guerre à Gaza et son extension au Liban ne peuvent produire la sécurité attendue par les Israéliens et par tous dans la région", a rapporté l'Elysée, appelant sans attendre à des solutions politiques.
D'après le communiqué des services de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien a déclaré à Emmanuel Macron que l'Etat hébreu attendait de ses amis qu'ils le soutiennent et, par conséquent, n'imposent pas des "restrictions qui vont seulement renforcer l'axe iranien du mal" - une référence à l'axe de la résistance formé par l'Iran et ses milices alliées dans la région, dont le Hamas et le Hezbollah.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est attendu lundi en Israël dans le cadre d'une tournée régionale. Il doit assister à une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attaque du 7 octobre 2023 et rencontrer des responsables israéliens.
Le chef de la diplomatie française "fera rapport dans les prochains jours" à Emmanuel Macron, a indiqué l'Elysée.
Israël a intensifié dimanche ses bombardements à travers le Liban, où il a débuté la semaine dernière des assauts terrestres présentés comme "limités" avec l'objectif de détruire les infrastructures du Hezbollah pour permettre le retour des civils israéliens déplacés par les affrontements transfrontaliers.
Dans des commentaires effectués samedi, Emmanuel Macron a déclaré que "le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza".
Les services de Benjamin Netanyahu ont rapporté dimanche que celui-ci a souligné auprès du président français que "les actions israéliennes contre le Hezbollah créaient une opportunité de changer la réalité au Liban pour une plus grande stabilité, sécurité et paix dans la région toute entière".
(Maayan Lubell à Jérusalem, avec Michel Rose et Elizabeth Pineau à Paris, rédigé par Jean Terzian)
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