Des proches du rabbin Eli Schlanger, tué lors de l’attaque armée sur la plage de Bondi le 14 décembre, se penchent sur son cercueil pendant ses funérailles à la synagogue Chabad de Bondi à Sydney, le 17 décembre 2025 L’Australie a organisé le 17 décembre les premières funérailles pour les victimes de la fusillade de masse de Bondi Beach ( POOL / Kate Geraghty )
Les premières obsèques après l'attentat sur une plage de Sydney ont commencé sous haute sécurité mercredi matin à Bondi, où un père et son fils ont tué dimanche 15 personnes rassemblées pour la fête juive de Hanouka.
Une foule de fidèles en larmes a accueilli à la synagogue Chabad de cette banlieue de Sydney la dépouille du rabbin Eli Schlanger, première des victimes de l'attentat à être inhumée, parmi un important dispositif policier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Cette perte est immense pour tout le peuple juif, mais pour notre communauté ici, pour le Chabad de Bondi, elle est indicible", a souligné le rabbin Levi Wolff.
Surnommé "Le Rabbin de Bondi" Eli Schlanger, 41 ans, était aumônier et avait exercé dans des prisons et des hôpitaux. Il était père de cinq enfants. "Tu es mon fils, mon ami et mon confident", a déclaré son beau-père, Yehoram Ulman, lors de la cérémonie.
Une foule en deuil suit le corbillard transportant le cercueil du rabbin Eli Schlanger, tué lors de l’attaque de la plage de Bondi du 14 décembre, lors de ses funérailles à la synagogue Chabad de Bondi à Sydney, le 17 décembre 2025 ( AFP / DAVID GRAY )
Eli Schlanger compte parmi les victimes de Sajid Akram et de son fils Naveed, qui ont ouvert dimanche le feu sur la plage de Bondi en pleines célébrations de Hanouka.
Parmi les victimes figurent également une petite fille de 10 ans, deux survivants de la Shoah et un ressortissant français, Dan Elkayam.
Un autre rabbin assassiné dimanche, Yaakov Levitan, 39 ans, père de quatre enfants, doit être également inhumé mercredi à la synagogue Chabad de Bondi.
Ce mouvement représente une branche du judaïsme hassidique et avait organisé les festivités de dimanche sur la plage de Bondi.
Un cortège suit le corbillard transportant le cercueil du rabbin Eli Schlanger, tué lors de l'attentat du 14 décembre de la plage de Bondi, après le service funèbre à la synagogue Chabad de Bondi à Sydney, le 17 décembre 2025 ( AFP / DAVID GRAY )
"Aujourd'hui sera une journée particulièrement difficile", a déclaré le premier ministre Anthony Albanese à la radio locale, soulignant être "de tout coeur avec la communauté".
Autre rabbin présent aux obsèques, Yossi Friedman a souligné que la communauté était "extrêmement atteinte".
"Nous devrions pouvoir être nous-mêmes et ne pas avoir peur", a souligné Danny Gingef, 66 ans, venu à la cérémonie.
- Panique -
M. Albanese a souligné mardi que les assaillants étaient "motivés par l'idéologie" du groupe jihadiste Etat islamique, dont deux drapeaux ont été retrouvés dans leur voiture des assaillants.
Sajid Akram a été abattu lors de l'attaque et son fils Naveed, grièvement blessé, n'a pas pu être interrogé à ce stade.
Armés de plusieurs fusils légalement détenus, les deux hommes avaient criblé la plage de balles pendant dix minutes.
Naveed Akram, 24 ans, avait fait l'objet de vérifications des renseignements australiens en 2019, sans paraître constituer à l'époque de menace immédiate.
Selon les autorités philippines, les deux hommes se sont rendus dans le pays du 1er au 28 novembre, respectivement avec un passeport indien et australien. Leur destination était la région de Davao, sur l'île de Mindanao, théâtre d'une insurrection islamiste.
- Héros -
M. Albanese a rendu hommage mercredi à l'héroïsme d'un couple de sexagénaires tué dans l'attentat, après que des images filmées par une caméra embarquée dans un véhicule les ont montrés en train de se battre contre l'un des tireurs.
"Je rends hommage à Boris et Sofia Gurman. Boris a attaqué l'un de ces terroristes alors qu'il sortait de la voiture. Et cela a causé la mort de M. et Mme Gurman", a-t-il déclaré, qualifiant le couple de "héros australiens".
M. Albanese, s'était rendu mardi au chevet d'Ahmed Al Ahmed, également qualifié de héros pour avoir réussi à arracher le fusil des mains de Sajid Akram. Son geste, qui avait été filmé est devenu viral sur les réseaux sociaux.
Les dirigeants australiens ont convenu de durcir les lois qui avaient permis à Sajid Akram de posséder six armes à feu.
Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que la décision australienne de reconnaître la Palestine sur fond de guerre à Gaza avait mis de "l'huile sur le feu de l'antisémitisme".

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