L'état d'urgence permet aux autorités administratives de prendre des mesures d'exception comme une interdiction de circuler.

( AFP / FIACHRA GIBBONS )
"En aucun cas la République ne peut se soumettre." Le président des Républicains, Éric Ciotti, a demandé jeudi 29 juin l'instauration de l'état d'urgence "sans délai" là où des incidents ont éclaté après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier.
"Les images d'émeutes cette nuit partout en France sont insupportables" , a affirmé dans un communiqué Ciotti Ciotti selon qui "rien ne peut justifier ce déchaînement de violence".
"En aucun cas la République ne peut se soumettre. Je demande le déclenchement sans délai de l'état d'urgence partout où des incidents ont éclaté", a-t-il ajouté. Le député des Alpes-Maritimes a vu là "le résultat des méthodes factieuses des insoumis" et estimé que "monsieur Mélenchon rêve d'une révolution mais n'offre aux Français que la peur et le danger d'une insurrection".
"Soutien total aux forces de l'ordre"
"Honte à ceux qui soufflent sur les braises du chaos", a-t-il ajouté, en apportant "un soutien total aux forces de l'ordre".
Interrogé sur cette demande d'état d'urgence, le président LR du Sénat Gérard Larcher a estimé que "tout va dépendre de l'évaluation qui est en cours Place Beauvau". "S'il apparaît nécessaire que dans certains périmètres on déclenche une forme d'urgence, il faut être efficace, il faut répondre ", a-t-il ajouté sur LCI , en se disant "solidaire de tous ces policiers qui ont été blessés".
"Je me méfie de ceux qui crient contre la police. Un état de droit a besoin d'une police, d'une gendarmerie", a ajouté le sénateur des Yvelines. Policiers et gendarmes "ont des devoirs par rapport à l'état de droit", a affirmé Gérard Larcher en appelant à "laisser l'enquête et la justice" se dérouler.
Mais "les violences sont inacceptables, les émeutes sont inacceptables" et "elles devront être réprimés de la manière la plus claire qui soit", a-t-il estimé.
Le président de Reconquête! Éric Zemmour a lui aussi réclamé "la mise en place de l'état d'urgence dès ce soir", estimant dans un tweet que "seule la fermeté pourra ramener l'ordre et la paix".
L'état d'urgence, qui permet aux autorités administratives de prendre des mesures d'exception comme une interdiction de circuler, avait notamment été déclenché en novembre 2005 après 10 jours d'émeutes dans les banlieues.
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