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Électricité : malgré son opposition, l'Allemagne va dépendre "de plus en plus" du nucléaire français, selon Paris
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/07/2023 à 15:10

Agnès Pannier-Runacher dénonce l'opposition systématique de Berlin à "toute législation dans l'Union européenne qui reconnaît la valeur ajoutée de cette forme électricité décarbonée".

( AFP / GUILLAUME SOUVANT )

( AFP / GUILLAUME SOUVANT )

C'est l'un des héritages de la catastrophe de Fukushima : l'Allemagne a fermé définitivement ses derniers réacteurs nucléaires en avril dernier. En conséquence, Berlin dépendra "de plus en plus" du nucléaire français pour répondre à ses besoins, a estimé jeudi 6 juillet la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher

"L'Allemagne risque de dépendre de plus en plus de l'électricité nucléaire de ses voisins", a-t-elle affirmé dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt .

Berlin a fermé définitivement ses derniers réacteurs nucléaires en avril dernier, dix ans après la décision d'Angela Merkel d'accélérer la sortie de l'atome après la catastrophe de Fukushima. Dans le même temps, le pays est redevenu importateur net d'électricité, inversant la tendance des mois précédents quand il exportait son électricité, notamment vers la France, où les centrales nucléaires étaient en maintenance. Actuellement, un tiers de l'électricité importée provient du nucléaire , en grande partie français, selon le think tank spécialisé dans l'énergie Agora Energiewende.

Selon les spécialistes, il est difficile de dire si et dans quelle mesure cette évolution est liée à l'arrêt des trois dernières centrales allemandes, qui représentaient 6% de l'électricité produite en Allemagne. L'Allemagne a été déjà importateur net d'électricité à d'autres périodes dans le passé.

Moins cher d'importer que de produire

Côté allemand, on estime que ce retournement est liée à la baisse actuelle des prix de l'énergie, dans le cadre du marché européen où l'électricité se vend et s'achète. "Cela arrive qu'importer soit moins cher que produire", a récemment déclaré dans la presse le chef de l'Agence fédérale des réseaux Klaus Müller.

Mais pour Mme Pannier-Runacher, "il y a quelque chose d'incohérent d'importer massivement de l'électricité nucléaire française et en même temps de s'opposer à tout texte et toute législation dans l'Union européenne qui reconnaît la valeur ajoutée de cette forme électricité décarbonée", a-t-elle ajouté.

Depuis des mois, Paris et Berlin sont divisés sur le rôle du nucléaire dans le marché de l'électricité européen, dont les contours de la réforme sont discutés par les 27. La France plaide pour le classement de l'atome comme énergie renouvelable, ce à quoi l'Allemagne est opposée. La ministre a déclaré trouver "regrettable que l'Allemagne tergiverse" dans ces négociations.

Elle a également pointé du doigt les projets de Berlin de construction de nouvelles centrales à gaz pour compenser l'intermittence des renouvelables. "Le gaz est une énergie fossile", qui "pose un problème de crédibilité dans la lutte contre le changement climatique", a-t-elle ajouté, appelant Berlin à trouver des "solutions décarbonnées pour équilibrer ses propres besoins électriques".

La coalition au pouvoir en Allemagne, menée par le social-démocrate Olaf Scholz, s'est fixée l'objectif de 80% d'électricité renouvelable dans son bouquet énergétique d'ici 2030. Cette part s'élevait à 48,3% en 2022.

4 commentaires

  • 06 juillet 20:49

    Bla bla bla. Que du bla bla pour un gvt qui a du mal à tourner le dos à sa germanophilie imbécile des débuts.

    Solution : créer l'équivalent des lobbies allemand (Rosa Luxemburg...) et attaquer l'Allemagne pour empoisonnent de l'air. Il n'y a pas de frontières aux nuages pollués allemands.


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