Selon les autorités ukrainiennes accusent cet officier d'avoir "non seulement quitté le service" mais d'avoir "également incité ses hommes à le faire".

( AFP / WOJTEK RADWANSKI )
Les enquêteurs ukrainiens ont annoncé mercredi 8 janvier avoir arrêté un commandant d'unité de la brigade "Anne de Kiev", en partie formée par la France et secouée par des scandales depuis le mois dernier.
Cette brigade fait l'objet d'investigations du Bureau d'enquête ukrainien (SBI) pour une affaire liée à des abus de pouvoir et à des désertions, avait affirmé sa porte-parole à l'AFP le 2 janvier. Le SBI a expliqué sur son site internet avoir "arrêté le commandant d'une compagnie de la 155e brigade mécanisée qui a non seulement quitté le service mais a également incité ses hommes à le faire".
En outre, cet officier est accusé de n'avoir "pas respecté l'ordre de transférer la compagnie sous la subordination opérationnelle d'une autre unité à la fin de l'année dernière", selon le communiqué du SBI.
"Chaos organisationnel"
Une accusation qui fait écho à celles du journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov qui avait affirmé mardi, sur Facebook, que le commandement militaire ukrainien avait envoyé les soldats concernés dans d'autres unités pour y "colmater les trous" en termes d'effectifs.
Iouri Boutoussov avait aussi assuré que la formation initiale de la brigade s'était déroulée dans un "chaos organisationnel complet" et que près de 1.700 soldats avaient déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, dont 50 pendant leur formation en France.
Formation Made in France
Un responsable de l'état-major de l'armée française avait reconnu lundi auprès de l'AFP "quelques dizaines" de désertions au cours de l'entraînement dans la brigade en France, un phénomène "marginal", selon lui. Selon le SBI, le prévenu a été arrêté à Rivné (ouest), puis transféré à Kiev.
Dans le détail, 2.300 des 4.500 soldats qui composent la brigade, baptisée "Anne de Kiev", du nom de l'épouse du roi de France Henri Ier, ont été formés sur le sol français et équipés de véhicules de transport VAB, de chars AMX-10 et de canons automoteurs Caesar, ainsi que de munitions et de missiles antiaériens et antichars.
Le président français Emmanuel Macron avait rendu visite début octobre aux soldats de la 155e brigade ukrainienne pendant leur entraînement en France.
7 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer