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Défense : l'effort de réarmement pourrait mettre la pression sur la confiance dans la dette souveraine, prévient la BCE
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/05/2025 à 12:34

La hausse des dépenses de défense risque d'augmenter l'offre d'obligations souveraines. La capacité des investisseurs à absorber ces émissions supplémentaires "sera cruciale", note la BCE.

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

En l'absence d'une croissante suffisante, les efforts budgétaire sur la défense dans la zone euro pourraient mettre en tension la dette souveraine de certains pays, a averti mercredi 21 mai le Banque centrale européenne (BCE).

Une hausse des dépenses de défense financées par la dette, combinée à des taux d'intérêt plus élevés, pourrait compliquer le retour à l'équilibre budgétaire dans le cadre du nouveau pacte européen , explique la BCE dans son dernier rapport semestriel de la stabilité financière. "Associée à des freins structurels à la croissance potentielle (comme la faible productivité), cette dynamique pourrait raviver les inquiétudes autour de la soutenabilité de la dette", prévient l'institut monétaire.

La BCE n'établit toutefois aucune comparaison directe avec la crise de la zone euro d'il y a dix ans ni avec celle en 2020 liée à la pandémie de Covid-19.

Quatre grandes économies dépassent les 100 % de dette publique rapportée au PIB : la Belgique, l'Italie, l'Espagne et la France.

Face à l'absence, pour l'heure, de perspectives de paix crédible entre l'Ukraine et la Russie, qui mène une guerre d'invasion, plusieurs États de la zone euro envisagent d'augmenter leurs budgets militaires comme jamais depuis la fin de la Guerre froide.

Le poids de la pandémie et des taux élevés

En France, porter les dépenses de défense de 2% actuellement à 3,5 % d'ici 2030, comme affiché par Paris, représenterait 120 milliards d'euros par an, soit le double du niveau actuel. Un défi de taille, alors que le pays affiche le déficit public le plus élevé de la zone euro (5,8 %) et un endettement élevé (113 % du PIB).

En France comme ailleurs, ces investissements pourraient stimuler l'économie s'ils sont réalisés au sein de l'Union européenne, mais ils risquent aussi d'alourdir des finances publiques déjà fragilisées par les séquelles de la pandémie et par la hausse des coûts d'emprunt.

Le tout risque d'augmenter l'offre d'obligations souveraines dans un contexte où la BCE a cessé ses achats de dettes publiques.

Aussi, la capacité des investisseurs à absorber ces émissions supplémentaires "sera cruciale pour le bon fonctionnement des marchés de la dette souveraine", prévient l'institution.

Enfin, une "revalorisation" du risque souverain pourrait "se propager" au secteur privé et bancaire, à travers des dégradations de notation et une hausse des coûts de financement.

3 commentaires

  • 15:19

    Il faut tout mettre en œuvre pour mater et ruiner la Russie


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