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Décollage réussi pour la fusée européenne Ariane 6 en Guyane
information fournie par AFP 05/11/2025 à 01:59

Le lanceur lourd européen Ariane 6 sur son pas de tir du centre spatial de Kourou en Guyane française, le 4 novembre 2025, peu avant son décollage  ( AFP / Ronan LIETAR )

Le lanceur lourd européen Ariane 6 sur son pas de tir du centre spatial de Kourou en Guyane française, le 4 novembre 2025, peu avant son décollage ( AFP / Ronan LIETAR )

Le lanceur lourd européen Ariane 6 a décollé mardi soir du centre spatial de Kourou en Guyane française avec à son bord un nouveau satellite destiné à l'observation de l'environnement, nouvelle étape pour l'Europe qui renoue avec l'autonomie d'accès à l'espace.

Le décollage a eu lieu à 18H02 locales (21H02 GMT), a constaté sur place un correspondant de l'AFP, suivi de la séparation du lanceur et du satellite, 33 minutes et 51 secondes après le décollage.

Il s’agit de la première étape de la mise en orbite héliosynchrone de ce satellite qui pèse plus de deux tonnes, laquelle interviendra à 693 km d’altitude. Ce type d'orbite permet au satellite de passer près des pôles et de survoler chaque point de la Terre à la même heure solaire, ce qui facilite la comparaison des images dans le temps.

Cette mission est le troisième vol commercial d’Ariane 6 depuis sa mise en service l'an dernier.

Nouveau lanceur lourd européen, Ariane 6 avait réalisé un vol inaugural en juillet 2024, marquant le retour d'un accès autonome à l'espace pour l'Europe, malgré l'échec de la rentrée atmosphérique de l'étage supérieur en fin de mission. La fusée européenne a ensuite effectué deux vols commerciaux cette année: le 6 mars avec un satellite militaire et le 13 août avec un engin météorologique.

Cette fois, la fusée emporte à son bord le satellite Sentinel-1D, fabriqué par Thales Alenia Space, dans le cadre du programme Copernicus, composante d’observation de la Terre du programme spatial de l'Union européenne.

- Données essentielles pour l'environnement -

Il livrera ainsi des données essentielles et précieuses aux scientifiques, autorités et institutions à travers le monde pour suivre l'évolution de la glace de mer, des icebergs et des glaciers, et pour détecter les déversements d'hydrocarbures, les déforestations et les effets du changement climatique tels que les inondations ou les glissements de terrain, par exemple.

La durée de vie prévue de Sentinel-1D est de sept ans et demi. Il doit rejoindre Sentinel-1C, lancé en décembre 2024, et remplacer Sentinel-1A, lancé en 2014 et qui approche de sa fin de vie opérationnelle.

Le duo a pour mission de maintenir le cycle de revisite de six jours de la mission de Sentinel-1. Les deux sont équipés de récepteurs compatibles Galileo pour rendre le positionnement en orbite plus précis.

"Ces satellites fonctionnent par deux, ils sont très similaires, presque identiques", a expliqué Pier Bargellini, responsable du programme Copernicus à l'Agence spatiale européenne, à l'issue d'une conférence de presse

Le président exécutif d'Arianespace, David Cavaillolès, a salué la précision du tir de ce mardi. "Ça permet au client d'utiliser son satellite plus longtemps, car il n’a pas besoin d'utiliser son carburant pour se mettre sur la bonne orbite", a-t-il expliqué après le décollage.

Au moins un quatrième vol commercial d'Ariane 6 est prévu d'ici la fin de l’année.

A la mi-septembre, Arianespace avait révisé en baisse, à quatre contre cinq auparavant, le nombre de lancements commerciaux d'Ariane 6 en 2025, mais promis d'à peu près doubler ce chiffre en 2026.

Avec ces lancements d'Ariane 6, l'Europe retrouve son autonomie d'accès à l'espace, crucial dans un contexte de rapprochement entre les États-Unis et la Russie.

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