La bannière clamant "Liberté pour Cécile" Kohler sur l'hôtel de ville de Soultz, dans le Haut-Rhin, où elle a grandi ( AFP / Frederick FLORIN )
Un "poids qui se soulève": les habitants croisés à Soultz (Haut-Rhin), commune alsacienne où a grandi Cécile Kohler et où son portrait orne encore la façade de la mairie, confiaient mercredi leur "soulagement" à l'annonce de sa libération, après trois ans de détention en Iran.
Dans cette commune de 7.000 habitants proche de Mulhouse, où habitent encore les parents de Cécile, plusieurs commerçants arborent sur leur devanture des affichettes à l'effigie de l'ex-prisonnière, avec ce slogan: "Liberté pour Cécile".
Quand la nouvelle de sa libération s'est répandue mardi soir - l'enseignante et son compagnon Jacques Paris sont sortis de prison mais se trouvent encore pour l'heure à Téhéran, dans les locaux de l'ambassade de France - quelques proches et membres de son comité de soutien se sont spontanément rassemblés sur la place de l'hôtel de ville.
Sous la grande affiche ornée du visage souriant de la quadragénaire - bizarrement surmontée depuis quelques jours d'une araignée géante, décor d'Halloween oblige - ils ont crié leur joie. "On est vraiment heureux, sous le choc", a confié le père de Cécile, Jacques Kohler, soulagé que les deux anciens détenus soient désormais "dans un petit bout de France".
Les parents, "épuisés par toutes ces émotions", ont dit mercredi à l'AFP préférer rester loin de l'attention médiatique.
L'adjoint au maire Rémy Aubertin, lui, confie volontiers son "soulagement". Depuis deux mois, explique-t-il, il portait en permanence au poignent un bracelet avec un slogan en soutien à Cécile. "Hier soir, je l'ai coupé. Je ne l'ai plus, et je suis content de ne plus l'avoir!", s'exclame-t-il.
Quant à la "funeste banderole" suspendue à la façade de l'hôtel de ville, "on la déposera quand (les deux ex-détenus) seront sur le sol français", ajoute-t-il.
L'annonce de la libération, survenue mardi soir, a suscité une émotion collective, racontent plusieurs témoins. "J'assistais à une conférence et l'animateur a commencé en nous disant qu'il avait une très bonne nouvelle à nous annoncer", retrace Catherine Hoog, croisée au marché. "Toute la salle a applaudi et crié, on était tous très émus", ajoute la retraitée. "C'est comme un poids qui se soulève".
"J'étais rempli de joie, j'ai presque pleuré", souligne un autre habitant, Mathieu Taquard. "On est impatients qu'elle revienne, on espère que l'Iran ne va pas la retenir", ajoute cet homme qui évoque "les conditions inhumaines" de l'incarcération des deux Français.
"On imagine le calvaire que ça peut être", abonde Aurélia, une quadragénaire qui se souvient avoir côtoyé Cécile Kohler "au collège". Les deux adolescentes n'étaient pas alors très proches, "mais je me souviens d'elle, car elle avait ce visage toujours solaire".

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