La 11e étape du Tour d'Espagne a été écourtée mercredi par l'organisation en raison de la présence massive de manifestants pro-palestiniens aux abords de la ligne d'arrivée à Bilbao et aucun vainqueur n'a été désigné.
"Suite à des incidents sur la ligne d'arrivée, nous avons décidé de prendre les temps à 3 kilomètres de la ligne. Il n'y aura pas de vainqueur d'étape", a annoncé l'organisateur du Tour d'Espagne alors qu'il restait environ une vingtaine de kilomètres à parcourir.
"Nous attribuerons les points pour le classement de la montagne et le sprint intermédiaire, mais pas sur la ligne d'arrivée."
Le peloton avait déjà mis pied à terre pendant le départ fictif à Bilbao après que des manifestants ont investi la route en brandissant une banderole.
Quelques heures plus tard, la tension est montée d'un cran près de la ligne d'arrivée, également à Bilbao, où étaient massés de nombreux spectateurs munis de drapeaux palestiniens et dont certains ont tenté de forcer les barrières lors du premier passage des coureurs sur la ligne, à près de 40 kilomètres du dénouement initial de l'étape.
Le ministre basque de la Sécurité, Bingen Zupiria, a déclaré aux journalistes que trois personnes avaient été arrêtées, cinq autres identifiées et que quatre membres de la police régionale avaient été blessés pendant les manifestations.
L'équipe Israel-Premier Tech, directement visée, a assuré qu'elle allait continuer à participer à la course.
"Israel–Premier Tech est une équipe cycliste professionnelle. À ce titre, elle reste déterminée à participer à la Vuelta a España", a déclaré la formation israélienne dans un communiqué publié mercredi soir. "Toute autre décision créerait un dangereux précédent dans le monde du cyclisme, non seulement pour Israel–Premier Tech, mais aussi pour toutes les autres équipes."
"Israel–Premier Tech a maintes fois exprimé son respect pour le droit de chacun à manifester, tant que ces manifestations restent pacifiques et ne compromettent pas la sécurité du peloton."
"Le comportement des manifestants à Bilbao aujourd'hui était non seulement dangereux, mais aussi contre-productif pour leur cause", a-t-elle poursuivi.
Un peu plus tôt, dans un communiqué, l'Union cycliste internationale (UCI) a " condamné fermement les actions qui ont conduit à la neutralisation de la 11e étape de La Vuelta Ciclista a España".
Avant le départ de l'étape, le syndicat des coureurs avait également publié un communiqué dans lequel il condamnait "les actions qui mettent en danger l'intégrité des coureurs".
Depuis le départ de la Vuelta, et particulièrement depuis l'entrée sur le territoire espagnol la semaine dernière après quatre premières étapes en Italie et en France, les protestations se multiplient à l'égard de l'équipe Israel-Premier Tech.
Le 27 août, la formation israélienne avait été ralentie lors du contre-la-montre par équipes de la cinquième étape par des manifestants munis de drapeaux palestiniens tandis que mardi, lors de la 10e étape, certains ont traversé la route, provoquant la chute de l'Italien Simone Petilli (Intermarché-Wanty).
(Rédigé par Vincent Daheron, avec la contribution de Trevor Stynes et Pietro Lombardi, édité par Kate Entringer)
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