Le gouvernement affirme sa volonté d'engager un "refroidissement" de la dépense publique, qui devrait progresser moins vite que l'inflation.

Bruno Le Maire, le 12 avril 2023, à Paris ( AFP / STEFANI REYNOLDS )
Le leitmotiv inscrit sur le pupitre de Bercy est clair : "Désendetter la France". A l'occasion d'une conférence de presse commune au ministère de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont défendu jeudi 20 avril la "philosophie" du gouvernement en matière de dépenses publiques, amenés à être refroidies après le coup de chaud des années Covid.
"Il en va de la crédibilité européenne de la France", a prévenu Bruno Le Maire devant la presse, alors que deux agences internationales de notation doivent publier d'ici fin avril leur avis sur les finances du pays.
Le déficit public devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) fixée par les règles budgétaires de l'UE: 2,7% en 2027, contre une prévision de 2,9% jusqu'ici. Le désendettement devrait également connaître un coup d'accélérateur, avec une dette représentant 108,3% du PIB en 2027, soit 4 points de moins qu'envisagé précédemment. La dette était à 111,6% du PIB fin 2022. La prévision française pour 2027 reste toutefois très loin de l'objectif européen de 60%.
"Le choix est clair"
Finis les chèques exceptionnels et autres aides à coups de dizaines de milliards. "Nous venons de demander un effort à nos compatriotes avec la réforme des retraites (...). Il est juste que les acteurs publics (...) soient aussi mis à contribution", a souligné le ministre.
Début mars, la Cour des comptes s'était montrée très critique sur la lenteur du gouvernement à redresser les finances publiques du pays, qui figure parmi les mauvais élèves européens. "Nous devons absolument réduire cette charge de la dette (...). Le choix est clair: soit la réduction de la dette maintenant, soit les impôts demain", a déclaré Bruno Le Maire, excluant catégoriquement ce dernier scénario.
Ce coût de la dette, l'un des principaux postes du budget de l'Etat, s'est envolé en raison d'une dette bien plus lourde depuis la crise sanitaire et d'une remontée brutale des taux d'intérêt.
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