Eric Coqurel fait l'objet d'une enquête pour des faits supposés de harcèlement et agression sexuels.

Eric Coquerel a été nommé président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale. ( AFP / Ludovic MARIN )
La présidente des députés LFI Mathilde Panot a assuré lundi sur France Info qu'il n'y aurait "pas de mise en retrait d'Eric Coquerel" de la présidence de la commission des Finances, malgré l'enquête ouverte mardi pour harcèlement et agression sexuels.
"Il n'y aura pas de mise en retrait d'Eric Coquerel parce qu'il n'y a aucun élément nouveau" depuis l'ouverture de l'enquête, a déclaré Mme Panot.
Une enquête a été ouverte mardi pour harcèlement et agression sexuels pour examiner la plainte déposée par la militante de gauche Sophie Tissier contre le président LFI de la commission des Finances de l'Assemblée Eric Coquerel.
La députée écologiste et militante féministe Sandrine Rousseau avait appelé vendredi Eric Coquerel à se mettre, le temps de l'enquête, "en retrait" de la présidence de la commission des Finances.
"Aucun élément nouveau"
"A partir du moment où une plainte est déposée le lundi, l'ouverture d'enquête suivait logiquement cette plainte. Donc il n'y a aucun élément nouveau", a souligné Mathilde Panot.
"De ce que j'ai entendu de ce qui a été dit par Mme Tissier (la plaignante, nldr), je n'entend pas ce qui est suffisant pour demander une démission d'Eric Coquerel", a-t-elle poursuivi.
"Ce qu'on reproche à Eric Coquerel c'est d'avoir en 2014, dans une soirée, dansé un rock (avec la plaignante, ndlr), et qu'il lui aurait touché la taille, effleuré les fesses et proposé de la ramener en taxi. Et lorsqu'elle a dit 'non', il ne s'est rien passé ", a insisté la députée.
"Lorsque cette femme elle-même dit que ça n'a rien à voir avec l'affaire Abbad (ex-ministre des solidarités visé par une enquête pour tentatives de viol, accusations qu'il dément, ndlr), et qu'elle ne demande pas la démission d'Eric Coquerel, je pense qu'on peut se baser sur cela", note Mme Panot.
Des faits contestés
Sophie Tissier, ancienne figure des "gilets jaunes" âgée de 43 ans, dénonce dans sa plainte, déposée début juillet, des faits "pouvant s'apparenter à une agression sexuelle" datant du 23 août 2014 à Grenoble, qui aurait été commise par M. Coquerel, ce que celui-ci conteste.
Elle avait dénoncé, sur BFMTV, "des gestes déplacés, des mains baladeuses" lors d'une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant "un regard salace, gluant", "une drague lourdingue" et un comportement "outrancier, offensant, harcelant" de la part du député.
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