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Casse du Louvre: deux mises en examen samedi, trois personnes remises en liberté
information fournie par AFP 01/11/2025 à 19:12

Des policiers se tiennent près du monte-charge utilisé par des cambrioleurs pour pénétrer dans le musée du Louvre, le 19 octobre 2025 à Paris ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Des policiers se tiennent près du monte-charge utilisé par des cambrioleurs pour pénétrer dans le musée du Louvre, le 19 octobre 2025 à Paris ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Deux personnes sur les cinq interpellées mercredi soir dans l'enquête sur le casse du Louvre ont été mises en examen samedi, tandis que les trois autres ont été remises en liberté sans poursuites à leur encontre, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.

"Lors de leurs auditions de garde à vue" puis devant le magistrat, "ces deux personnes ont contesté toute implication", a expliqué la procureure dans un communiqué.

Un homme de 37 ans a été mis en examen pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé. "Connu de l'autorité judiciaire notamment pour des faits de vol", il a "sollicité un débat différé" et "été incarcéré provisoirement dans l'attente" de l'audience prévue "dans les prochains jours" devant le juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-elle ajouté.

Mme Beccuau avait indiqué jeudi que parmi les nouveaux interpellés figuraient un troisième homme du commando.

La deuxième personne, une femme de 38 ans, "a été mise en examen pour complicité de vol commis en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisée", a indiqué Mme Beccuau. Elle a été placée en détention provisoire par le JLD, conformément aux réquisitions du parquet.

Cette habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), était en pleurs, disant avoir "peur" pour ses enfants et pour elle-même, lors d'une audience à laquelle a pu partiellement assister l'AFP.

Lors du prononcé de la décision, la magistrate a évoqué un "ADN de transfert", qui pourrait être le fruit d'une contamination indirecte. Elle a motivé l'incarcération par "un "risque de concertation" et de "trouble à l'ordre public".

L'un des avocats de cette mère de famille, Me Adrien Sorrentino, a souligné que cette dernière "contest(ait) farouchement les incriminations retenues".

- "Filets dérivants" -

La procureure de Paris Laure Beccuau donne une conférence de presse concernant le cambriolage au Louvre, le 29 octobre 2025 à Paris ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

La procureure de Paris Laure Beccuau donne une conférence de presse concernant le cambriolage au Louvre, le 29 octobre 2025 à Paris ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Trois personnes interpellées mercredi, dans le cadre de cette enquête hors norme sur un casse dont le butin a été estimé à 88 millions d'euros, ont par ailleurs été remises en liberté à l'issue de leur garde à vue, sans poursuite, a indiqué la procureure.

"Dans ces affaires de grande criminalité, nous constatons que les vagues d'interpellations ressemblent davantage à des filets dérivants", ont réagi auprès de l'AFP Sofia Bougrine et Noémie Gorin, avocates de l'une de ces personnes.

Les cinq nouvelles interpellations avaient été annoncées jeudi matin par la procureure qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables.

Deux trentenaires, soupçonnés d'avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place, avaient déjà été arrêtés il y a une semaine.

Ces deux habitants d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir.

Ces deux hommes - l'un arrêté à l'aéroport de Roissy alors qu'il tentait de rejoindre l'Algérie, l'autre à Aubervilliers - ont fait des aveux "minimalistes", avait indiqué Laure Beccuau.

Les nouvelles interpellations étaient liées à des éléments comme des traces ADN, la vidéosurveillance ou l'examen de la téléphonie, avait-elle précisé.

- "Faille sécuritaire majeure" -

Mme Beccuau avait souligné sa "détermination", comme celle de la centaine d'enquêteurs mobilisés, à retrouver le butin et l'ensemble des malfaiteurs.

"Il y a plusieurs hypothèses concernant les biens, y compris qu'ils soient déjà écoulés à l'étranger. Mais je reste confiant que l'on puisse les retrouver", a déclaré le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez dans un entretien publié samedi par Le Parisien. Il a néanmoins estimé qu'"il n'y a pas de raison de penser à des ingérences étrangères, y compris russes, dans cette affaire".

Ce cambriolage spectaculaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée d'art le plus visité du monde.

La ministre de la Culture Rachida Dati le 29 octobre 2025 à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

La ministre de la Culture Rachida Dati le 29 octobre 2025 à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

La ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l'enquête de l'Inspection générale des affaires culturelles, avec un bilan très critique: "une sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol" par le Louvre, "un sous-équipement des dispositifs de sécurité", une gouvernance "pas adaptée" et des protocoles de réaction aux vols et intrusions "totalement obsolètes".

Elle a annoncé des mesures pour répondre à une "faille sécuritaire majeure" à l'extérieur du musée.

Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d'entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu'à la galerie d'Apollon.

1 commentaire

  • 16:37

    toujours amusant d'entendre les avocats critiquer les enquêtes de police sachant qu'ils sont payés pour réduire au maximum la peine de délinquants et de criminels avérés. Je l'affirme parce que j'en connais un dont les honoraires augmentent en fonction de ses "bons" résultats, du point de vue des criminels.


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