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Carburant : la possibilité de vente à perte "maintenue", assure le ministre Thomas Cazenave
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/09/2023 à 11:43

La possibilité de vendre à perte, destinée à lutter contre l'envol des prix du carburant, "n'est pas une obligation", a rappelé mercredi matin le ministre des Comptes publics face à la méfiance de la grande distribution.

Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, le 19 septembre 2023. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )

Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, le 19 septembre 2023. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )

La mesure ne convainc pas mais le gouvernement persiste et signe. Alors que les patrons de plusieurs grands groupes de distribution, qui gèrent environ la moitié des stations-service de France, ne comptent vraisemblalement pas y avoir recours, le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave a assuré mercredi 20 septembre au micro de Sud Radio que la possibilité de vente à perte du carburant était "maintenue".

Cette possibilité, destinée à lutter contre l'envol des prix du carburant, "n'est pas une obligation" , a rappelé le ministre. Il a expliqué que le projet de loi auquel réfléchit le gouvernement pour une entrée en vigueur voulue en décembre revenait à dire "chiche!" aux distributeurs qui avaient récemment assuré ne pas pouvoir baisser beaucoup les prix du carburant faute d'être autorisés à vendre à perte.

"Ce que l'on veut c'est permettre à ceux qui peuvent le faire de le faire, opérations coup de poing, plafonnement, et pour ceux qui veulent, vente à perte", a indiqué le ministre.

Les trois plus gros distributeurs alimentaires en France, E.Leclerc, Carrefour et Intermarché, ont annoncé mercredi qu'ils ne feraient pas de vente à perte . Dominique Schelcher, patron de Système U (4e acteur du marché), a lui indiqué que "pour des raisons économiques, il ne sera pas possible" pour Système U "de faire massivement des opérations de vente à perte", sans préciser davantage.

Quant à TotalEnergies, qui gère un tiers des stations du pays mais à qui le projet gouvernemental de revente à perte n'était pas destiné, son patron Patrick Pouyanné a dit mardi qu'il ne comptait pas descendre en dessous du plafond de 1,99 euro le litre de carburant qu'il a instauré cette année.

Thomas Cazenave a dit "tomber de sa chaise quand il entend que l'Etat se fait de l'argent" sur la hausse du prix du carburant, comparant la hausse de "2 milliards d'euros de TVA" qu'elle a engendrée aux "40 milliards dépensés par l'Etat cette année protéger les Français face à l'inflation et au prix du carburant". "Ce n'est pas sérieux, Marine Le Pen", a lancé M. Cazenave à la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale qui prône une TVA à 5,5% sur le carburant.

Un fonds, d'un montant encore à l'étude, serait déboursé par l'Etat pour venir en aide aux petits distributeurs qui seraient très affectés par une concurrence qui vendrait à perte. "Je préfère négocier avec les distributeurs que de demander au contribuable de financer une ristourne qui couterait 12 milliards d'euros", a lancé M. Cazenave.

Interrogé sur une reconduction en 2024 de la taxe sur les superprofits des pétroliers, le ministre a répondu que "tout est sur la table".

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17 commentaires

  • 20 septembre 13:19

    Il se situe où par rapport à la voiture balai ?


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