Cette décision est "complètement en dehors de la gestion des affaires courantes" par le gouvernement démissionnaire, a accusé la patronne des députés LFI.

Gabriel Attal à Paris, le 31 juillet 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Alors que Gabriel Attal a propose de reconduire à l'identique du budget global de l'État en 2025, la gauche s'est insurgée mercredi 21 août contre une décision "scandaleuse" et "ubuesque", tandis que le camp présidentiel défendait une simple "base de travail" avant le débat budgétaire au Parlement.
Le Premier ministre démissionnaire a acté mardi soir le maintien d'un plafond de dépenses à 492 milliards d'euros l'an prochain pour l'ensemble des ministères, ce qui équivaut à 10 milliards d'économies compte tenu de l'inflation.
"Un pur scandale" , a réagi sur X le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard. Terme repris par la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot, qui a estimé sur France Inter que cette décision est "complètement en dehors de la gestion des affaires courantes" par le gouvernement démissionnaire et que "ce n'est pas son rôle de faire cela".
Le "fait du prince"
"La préparation d'un budget est l'acte le plus politique qui soit" , a abondé sur X l'écologiste Sandrine Rousseau, quand l'ex-insoumis Alexis Corbière jugeait sur franceinfo le procédé "très révélateur du caractère anti-démocratique" de l'exécutif.
"C'est un fait du prince", a renchéri sur LCI l'eurodéputée LFI Manon Aubry, dénonçant "une situation complètement folle (et) ubuesque". Tout simplement "hallucinant", a commenté sur X le sénateur Ian Brossat, porte-parole du parti communiste.
À l'inverse, le camp présidentiel s'est efforcé de justifier l'arbitrage de Matignon. "Il faut bien préparer le terrain pour ceux qui vont nous remplacer", a expliqué sur TF1 la secrétaire d'État Sabrina Agresti-Roubache, évoquant "une base de travail" pour "le prochain gouvernement et le Parlement". Car si l'équipe démissionnaire était "dans l'obligation de faire" ce premier cadrage budgétaire, "c'est le Parlement qui fera le budget du pays", a souligné le patron des députés Horizons Laurent Marcangeli, rappelant sur franceinfo qu'il reviendra à l'Assemblée puis au Sénat "de trancher à partir d'octobre".
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