L'exécutif ambitionne de réduire l'endettement du pays de 111,8% du PIB en 2022 à 108,1% en 2027.

François Villeroy de Galhau, le 12 avril 2023, à Washington ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / KEVIN DIETSCH )
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé vendredi 15 septembre le gouvernement français à bâtir un budget pour 2024 qui fasse preuve de "plus d'engagement et de crédibilité".
"Dans le passé, mon pays n'est pas parvenu à respecter ses engagements budgétaires", a constaté le banquier central lors d'un discours à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), où se réunissent vendredi les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne.
"J'espère sincèrement que la prochaine loi pluriannuelle de programmation des finances publiques et le budget 2024 feront preuve de plus d'engagement et de crédibilité" , a-t-il poursuivi.
Pour réduire le lourd endettement de la France, le gouvernement a indiqué jeudi qu'il présenterait fin septembre un budget pour 2024 qui scelle la fin progressive du "quoi qu'il en coûte" et identifie 16 milliards d'euros d'économies, essentiellement grâce à la fin programmée du bouclier tarifaire pour l'électricité.
L'exécutif ambitionne de réduire l'endettement du pays de 111,8% du PIB en 2022 à 108,1% en 2027. Le déficit public devrait passer de 4,8% du PIB en 2022 à 4,9% en 2023 puis 4,4% en 2024 et 2,7% à la fin du quinquennat, sous l'objectif européen des 3%.
Au premier trimestre de 2023, la dette française avait dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 3.000 milliards d'euros (114,8% du PIB), s'étant massivement accrue depuis la crise sanitaire.
"En même temps qu'une inflation élevée, les dettes publiques ont atteint des niveaux historiques en raison d'ondes de chocs sans précédent mais aussi, pour différents pays, de dettes accumulées dans le passé", a souligné François Villeroy de Galhau.
"Maintenant que ces chocs s'estompent, les gouvernements doivent éviter d'avoir des positions excessivement expansionnistes qui viendraient alimenter davantage les pressions inflationnistes", a-t-il ajouté.
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