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Budget 2023 : "Aucune nouvelle dépense" ne pourra être introduite si elle n'est pas "financée à l'euro près", met en garde Bruno Le Maire
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/09/2022 à 14:56

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 26 septembre 2022 à Paris. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 26 septembre 2022 à Paris. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

"Je veux tracer une ligne rouge" : "aucune nouvelle dépense" ne pourra être introduite au cours du débat parlementaire si elle n'est pas "financée à l'euro près", a mis en garde le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ce lundi 26 septembre, alors qu'il présentait devant les journalistes le projet de budget pour 2023.

Ce lundi 26 septembre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a présenté devant les journalistes le projet de budget pour 2023. Il a affirmé que "la France est à l'euro près". "Je veux tracer une ligne rouge", a-t-il prévenu : "Aucune nouvelle dépense" ne pourra être introduite au cours du débat parlementaire si elle n'est pas "financée à l'euro près", a mis en garde le ministre.

Dans ce projet de budget, une enveloppe de 935 millions d'euros est notamment prévue pour financer une augmentation "inédite" du salaire des enseignants, avec un "socle de 10% en moyenne" et des hausses pour rémunérer des tâches supplémentaires, selon les documents budgétaires de Bercy. Par ailleurs, une enveloppe de 1,7 milliard d'euros est allouée pour financer la hausse du point d'indice au 1er juillet 2022 pour l'ensemble des personnels du ministère. Au total les crédits de l’enseignement scolaire sont en hausse de 3,7 milliards d’euros.

Le gouvernement prévoit également 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l'Etat et ses opérateurs en 2023 contre seulement 294 prévus en 2022. Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer gagne 3.109 postes, celui de la Justice 2.313 postes et l'Education nationale 2.000 postes, détaille le document.

Egalement dans le projet de budget 2023 : 5.900 places d'hébergement dédiés aux réfugiés et aux demandeurs d'asile seront créés dans différents centres d'accueil et d'hébergement d'urgence. Le texte prévoit une hausse de 6% de l'enveloppe "immigration, asile et intégration". Les crédits de cette mission progressent de 113 millions d'euros par rapport à 2022 pour atteindre 2,01 milliards d'euros et doivent notamment permettre l'ouverture de 2.500 places en centres d'accueil pour demandeurs d'asile, selon les documents budgétaires de Bercy. En 2022, 900 places d'hébergement supplémentaires avaient été créées.

Epreuve du feu

La présentation de ce projet de budget 2023 est la première grande épreuve du feu en vue pour le camp du président Emmanuel Macron qui ne dispose plus que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale. Les débats pourraient s'annoncer d'autant plus explosifs après la rentrée parlementaire le 3 octobre que l'exécutif envisage par ailleurs d'introduire dans le projet de budget de la Sécurité sociale une réforme des retraites censée entrer en vigueur en 2023.

Pour trancher sur cette option qui divise jusque dans ses rangs, le chef de l'Etat réunira cette semaine avec sa Première ministre Elisabeth Borne les chefs de la majorité et les ministres concernés.

S'agissant du budget de l'Etat pour 2023, le gouvernement veut relever le défi de protéger les Français d'une inflation inédite depuis des décennies tout en contenant les déficits publics. Au volet "protection du pouvoir d'achat" : le bouclier tarifaire, qui limite la hausse des factures d'électricité et de gaz début 2023 à "15% au lieu de 120%", a rappelé le ministre de l'Action et des Comptes publics Gabriel Attal dans un entretien au Journal du Dimanche.

"Budget de protection, aussi, pour nos comptes publics, puisque nous tenons les 5% de déficit en 2023, indispensable étape au redressement de nos comptes", a ajouté le ministre, soulignant que la charge de la dette coûterait en 2022 à la France "18 milliards de plus que prévu" et 51,7 milliards d'euros au total l'année prochaine.

Le budget 2023 "penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles"

Ce lundi, Bruno Le Maire a reconnu que, comme le gouvernement a fait le choix de "protéger" les Français face à la crise énergétique, le budget 2023 "penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles" . "Il y a beaucoup de dépenses pour la facture de gaz", a-t-il expliqué, ajoutant que cela "ne peut que renforcer notre détermination à accélérer la transition climatique".

Le bouclier tarifaire pourrait ne pas suffire aux oppositions, en particulier à la coalition de gauche et à l'extrême droite qui font pression pour la création d'une taxe sur les "superprofits". Divisé sur la question, le gouvernement espère trouver une issue à l'échelle européenne. Faute de parvenir à trouver parmi les députés d'opposition, notamment de droite, la quarantaine de voix qui lui manque pour atteindre la majorité absolue, le gouvernement s'attend à devoir recourir à l'article 49.3 de la Constitution qui permet de faire adopter son budget sans vote.

Il offrirait néanmoins ainsi à l'opposition la possibilité de déposer une motion de censure, la deuxième de ce second quinquennat, après celle de la gauche le 11 juillet, largement rejetée avec 146 voix sur 577.

9 commentaires

  • 26 septembre 17:24

    en 2023 on va emprunter sur les marchés 270 milliards d euros pour se refinancer et boucher les trous ... une fuite en avant ... un beau cadeau pour les generations futures ... à rembourser à l euro près


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