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Biden en route pour Israël dans un climat de tensions accrues
information fournie par Reuters 18/10/2023 à 00:59

Déjà au coeur d'importantes préoccupations sécuritaires, le déplacement du président américain Joe Biden au Moyen-Orient a été bouleversé et revêt un enjeu encore plus lourd après la mort de centaines de Palestiniens mardi soir dans une frappe contre un hôpital de Gaza.

Palestiniens et Israéliens se rejettent la faute pour l'explosion de l'hôpital. Tsahal, qui mène des frappes aériennes d'une ampleur sans précédent contre Gaza depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre, a déclaré qu'il s'agissait d'une erreur de tir du groupe palestinien du Djihad islamique.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé dans la foulée de l'attaque contre l'hôpital de l'enclave palestinienne, contrôlée par le Hamas, qu'il annulait une rencontre avec Joe Biden. Cibler un hôpital est un "massacre hideux", a-t-il dit.

Très vite, ensuite, le roi jordanien Abdullah a annulé le sommet prévu mercredi à Amman avec le président américain, son homologue égyptien Abdel Fattah al Sissi et les dirigeants palestiniens. Le ministre jordanien des Affaires étrangères a blâmé Israël pour la frappe contre l'hôpital et lui a reproché de pousser la région "au bord" du précipice, estimant que seule la paix pouvait désormais être au coeur de potentielles discussions.

Alors qu'il devait initialement se déplacer à Tel-Aviv puis à Amman dans la même journée, Joe Biden se rendra désormais seulement en Israël, a fait savoir la Maison blanche, au moment même où le président américain faisait route vers l'aéroport pour son déplacement.

"Le président envoie ses condoléances les plus sincères pour les vies innocentes perdues dans l'explosion de l'hôpital de Gaza, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés", a déclaré un représentant de la Maison blanche.

"CONTACT RÉGULIER"

Joe Biden a "hâte" de mener bientôt des consultation en personne avec les responsables égyptiens, palestiniens et jordaniens, a-t-il ajouté. Il va rester "en contact régulier et direct" avec eux au fil des prochains jours.

Le déplacement de Joe Biden a été présenté par des représentants comme une mission diplomatique complexe avec l'objectif d'afficher le soutien de Washington à Israël, son allié de longue date, d'apaiser les tensions régionales et de s'assurer d'aides humanitaires pour Gaza.

Mais après la frappe contre l'hôpital de l'enclave palestinienne, une ombre plane sur ce que le locataire de la Maison blanche pourrait être en mesure d'accomplir lors de son déplacement.

"Ce genre d'événement obscur mais horrifique rend la diplomatie plus compliquée et alimente les risques d'escalade", a déclaré Richard Gowan, directeur onusien de l'International Crisis Group.

"La visite de Biden était destinée à souligner que les Etats-Unis ont le contrôle de la situation. Un incident tragique comme celui-ci illustrant à quel point il est compliqué de contrôler une guerre", a-t-il ajouté.

Avec l'annulation du sommet d'Amman, le message diplomatique de Joe Biden pourrait être terni si le dirigeant ne parvient pas à s'entretenir avec Mahmoud Abbas ou d'autres représentants palestiniens, ce qui serait aussi à même de déclencher des critiques aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.

Les discussions prévues en Jordanie étaient aussi très importantes pour l'aide humanitaire, alors que Washington a grandement sollicité Le Caire sur ce sujet.

L'Egypte dispose du seul point de passage frontalier avec Gaza non contrôlé par Israël, mais a dénoncé l'absence de coopération de l'Etat hébreu pour pouvoir acheminer des stocks d'aides humanitaires, alors que les frappes israéliennes ciblent notamment la zone dans Gaza.

(Reportage Steve Holland, Michelle Nichols et Matt Spetalnick; version française Jean Terzian)

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