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BCE : la guerre commerciale de Trump pourrait raviver le spectre de l'inflation (minutes)
information fournie par Boursorama avec AFP 03/04/2025 à 18:32

Le siège de la Banque centrale européenne (BCE), à Francfort, le 12 décembre 2024  ( AFP / Kirill KUDRYAVTSEV )

Le siège de la Banque centrale européenne (BCE), à Francfort, le 12 décembre 2024 ( AFP / Kirill KUDRYAVTSEV )

La BCE a estimé en mars qu'une guerre commerciale à l'initiative des États-Unis pourrait relancer l'inflation à court terme, selon un compte-rendu de sa réunion publié jeudi après l'offensive de Donald Trump contre une longue liste de partenaires commerciaux.

"La combinaison des tarifs douaniers américains et des mesures de rétorsion pourrait (...) présenter des risques à la hausse pour l'inflation, notamment à court terme", énonce le document.

Selon les annonces faites par le président américain mercredi soir, les marchandises de l'Union européenne prendront 20% de taxes dans le cadre de l'offensive protectionniste lancée par son administration.

Grand exportateur, notamment de biens d'équipement, la zone euro, menée par l'Allemagne, pourrait "ressentir le plus grand impact" de ces mesures, se sont inquiétés en mars les banquiers centraux.

Si l'impact des tarifs américains est attendu comme "globalement négatif" pour l'économie mondiale, il reste néanmoins "plus ambigu pour l'inflation" sur la durée, ont-ils aussi reconnu.

Une hausse générale des prix "à court terme, partiellement alimentée par le taux de change, pourrait être largement contrebalancée par des pressions à la baisse sur les prix liées à la baisse de la demande, surtout à moyen terme", note le document.

De quoi compliquer la fixation du prochain cap monétaire. En mars, la BCE a procédé à sa sixième baisse de taux depuis juin 2024, dans un contexte de désinflation confirmée.

En même temps, la BCE soulignait un climat d'"incertitude élevée et exceptionnelle" intégrant des éléments dits "radicaux", c'est-à-dire difficiles à quantifier, selon le document.

Les "modèles imprévisibles de protectionnisme commercial aux États-Unis" entrent dans cette catégorie, selon les gardiens de l'euro.

Les nouveaux droits de douane américains sur les produits européens doivent entrer en vigueur le 9 avril, une semaine avant la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE.

"Le choc négatif sur le commerce et la confiance, conjugué à l’absence de perspectives de négociations rapides" devrait conduire à une nouvelle baisse des taux directeurs de 25 points de base lors de cette réunion, a commenté jeudi Carsten Brzeski, analyste de ING.

1 commentaire

  • 03 avril 18:39

    Pourquoi le "spectre" : l'inflation est nécessaire pour appurer les dettes, sinon tout s'écroule.


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