L'assurance-vie est le placement préféré des Français avec 1 500 milliards d'euros investis au total. Mais pour que la formule demeure réellement intéressante, des erreurs sont à éviter et des démarches particulières sont à mettre en place. Le point.
Assurance-vie : les erreurs à éviter, les démarches à suivre / iStock.com - designer491
Les erreurs à ne pas commettre et les bonnes pratiques
Il est fréquent de penser que l'assurance-vie est un contrat qui se souscrit sur le tard tandis qu'en réalité, sa fiscalité est réellement avantageuse sur des durées de minimum huit années. Aussi, mieux vaut le mettre en place le plus tôt possible car les sommes retirées, passé le délai de huit ans, bénéficient d'un abattement fiscal égal à 4 600€ par an et par personne, et de 9 200€ pour un couple marié.Une bonne méthode de placement consiste par ailleurs à ventiler son portefeuille de placement. Pour ce faire, s'adresser à plusieurs assureurs au lieu d'un seul est chaudement recommandé afin de limiter les risques de défaillance de l'assureur mais aussi pour bénéficier d'un meilleur rendement général.
Aussi, si les fonds en euros garantis présentent l'intérêt de ne jamais perdre de valeur, leur niveau de rendement s'érode cependant d'année en année. Il est alors bien judicieux de diversifier son contrat en misant en parallèle sur des actions et des obligations notamment.
Une autre erreur assez communément commise est de se presser de vendre ses actions dès que leur valeur a baissé. Car pour ce type de placement, il est nécessaire de laisser passer l'orage avant que les cours ne repartent à la hausse. Dans la même veine, des promesses de taux a priori alléchants peuvent être proposées au moment de la souscription du contrat avec des niveaux de rendement qui paraissent des plus attractifs, de l'ordre de 4% par an. En réalité, ces taux sont garantis sur le court terme uniquement tandis que l'assurance-vie s'appréhende sur le moyen-long terme. Il est donc bon de savoir que les assureurs les plus sérieux du marché ne promettent pas ce genre de taux et il sera intéressant de se pencher sur la tendance du rendement du fonds en euros sur plusieurs années pour procéder à son choix.
Enfin, une autre erreur courante est de désigner un seul et unique bénéficiaire du contrat d'assurance-vie, les capitaux lui revenant de plein-droit suite au décès de l'assuré. Si la désignation d'un bénéficiaire est une étape cruciale en termes d'avantages fiscaux et civils, le mieux est de désigner plusieurs bénéficiaires car si le seul et unique bénéficiaire disparaît avant l'assuré, le contrat tombera dans le champ d'application d'une succession ordinaire, avec une dévolution et une taxation traditionnelles. Dans le cas d'un contrat d'assurance-vie souscrit dans une famille avec enfants par exemple, une formulation du type "Mon conjoint, à défaut mes enfants nés ou à naître, à défaut mes héritiers" permet de pallier ce risque.
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