
( AFP / PHILIPPE LOPEZ )
Le décret du gouvernement concernant l'assurance chômage suscite l'indignation de plusieurs figures de la gauche, qui l'estiment "scandaleux". Dévoilé à la veille de Noël, ce décret prévoit de réduire possiblement de 40% la durée d'indemnisation si le taux de chômage passe sous les 6%.
Mardi 27 décembre, plusieurs responsables politiques de gauche ont dénoncé un projet de décret "scandaleux" de la part du gouvernement . Celui-ci a annoncé la veille de Noël qu' une réduction possible de la durée d'indemnisation de 40% pourrait survenir si le taux de chômage passait sous les 6% (il est actuellement à 7,3%).
"Sur le fond, je pense que c'est cruel" et "sur la méthode, je me demande si ce gouvernement a compris dans quel pays il vit, sur quel baril de poudre il est assis", a déploré sur France Inter la sénatrice socialiste Laurence Rossignol.
"À force de contourner les syndicats, les corps intermédiaires, le président de la République s'expose à ce que ce soit un fichu bazar dans le pays comme ça a été le cas avec la grève des contrôleurs que personne ne maîtrisait", s'est-elle inquiétée.
De son côté, le porte-parole du PCF Ian Brossat s'est indigné contre une mesure qui risque d'accroître la pauvreté. "Elle répand l'idée fausse selon laquelle les chômeurs seraient des gens qui profitent du système", a-t-il déploré sur LCI.
Ian Brossat fustige une "très mauvaise décision" du gouvernement, apportant ainsi son soutien aux syndicats vents debout contre la nouvelle disposition .
"Un projet de décret envoyé en catimini un 23 décembre"
Les réactions se font sentir sur les plateaux télévisés, mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, l'eurodéputée LFI Manon Aubry a déploré le projet de décret, dénonçant une temporalité d'annonce malhonnête.
"Un projet de décret envoyé en catimini un 23 décembre prévoyant de réduire jusqu'à 40% de la durée d'indemnité chômage ! Ce gouvernement n'a qu'un maître-mot : faire la guerre aux chômeurs plutôt qu'au chômage ", a-t-elle dénoncé sur Twitter.
Comme annoncé fin novembre, le projet prévoit une baisse de 25% de la durée d'indemnisation pour tous les demandeurs d'emploi qui ouvrent des droits à partir du 1er février en métropole.
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