
( AFP / JULIEN DE ROSA )
Le nombre de lancements de la fusée lourde européenne Ariane 6 a été revu à la baisse de cinq à quatre pour 2025, a annoncé mardi le patron d'Arianespace David Cavaillolès tout en dédramatisant la situation.
"Ce n'est pas une mauvaise nouvelle (...) Ce qui compte, ce n'est pas que nous en fassions un de moins, mais que nous confirmions quatre, ce qui représente l'une des montées en puissance les plus rapides jamais réalisées" après le vol inaugural d'Ariane 6 en juillet 2024, a déclaré David Cavaillolès au cours d'un petit-déjeuner de presse en marge de la semaine internationale de l'espace (WSBW) à Paris.
En 2026, "ce sera plus ou moins le double", a-t-il poursuivi.
La prochaine mission enverra un satellite Sentinel pour le programme Copernicus d'observation de la Terre de l’Union européenne dont la date sera annoncée "plus ou moins un mois avant le vol", a dit le responsable.
"Le satellite est arrivé à Kourou, les opérations ont commencé. Jusqu'à présent, aucun problème dans cette campagne".
Le dernier lancement de l’année pourrait concerner soit la constellation européenne de navigation Galileo, soit le premier vol pour la constellation Kuiper d’Amazon, un client majeur d’Ariane 6, qui a sécurisé 18 lancements sur une trentaine dans le carnet de commandes.
Kuiper "est un client commercial, assez différent de nos clients habituels", a souligné le patron d'Arianespace.
Interrogé par l’AFP sur la question de savoir si miser sur Kuiper n’était pas contradictoire avec la logique d’un lanceur souverain européen, David Cavaillolès a estimé que cette expérience était "très utile pour l’avenir".
"A travers Kuiper, nous apprenons à déployer une mégaconstellation et il y aura très probablement de plus en plus de projets comme celui-ci", dont la constellation Iris², projet phare de l'Union européenne visant à assurer une connectivité sécurisée et souveraine dont le déploiement est prévu à partir de 2029.
"Je ne vois aucune contradiction entre faire Kuiper et demain Iris², OneWeb (constellation commerciale de satellites en orbite basse) ou autre", a-t-il conclu.
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