par Andreas Rinke et Sarah Marsh
Le chancelier allemand Friedrich Merz a obtenu vendredi la majorité absolue au Parlement allemand pour son projet de loi sur les retraites, malgré les contestations de certains membres de son parti conservateur.
Le projet de loi, qui garantit le maintien des pensions à leur niveau actuel, a été adopté à 319 voix pour, soit plus de la moitié des membres du Bundestag. Cela indique que le projet a probablement été adopté sans l'aide de l'opposition.
Un tout autre résultat aurait été un sérieux revers à l'autorité de Friedrich Merz, celui-ci s'efforçant de dompter sa coalition indisciplinée de conservateurs et de sociaux-démocrates de centre-gauche (SPD).
La coalition de Friedrich Merz dispose d'une faible majorité de 12 voix au Bundestag. Le projet de loi sur les retraites, qui fixe les pensions aux niveaux actuels jusqu'en 2031, s'est heurté à l'opposition des jeunes des conservateurs, qui dispose de 18 voix au parlement.
Ces élus ont fait valoir que les plans perpétuaient un système financièrement insoutenable, laissant les jeunes générations payer la facture, et ont laissé planer le doute quant à leur vote.
Les retraites et l'équité entre les générations sont devenues des sujets politiques clés dans toute l'Europe, à mesure que les populations vieillissent et que les finances publiques se resserrent.
Le Parti de gauche, parti d'opposition d'extrême gauche, a même fait une intervention de dernière minute, proposant de s'abstenir pour que la coalition ait besoin de moins de voix pour adopter le projet de loi, afin de protéger les retraités.
Selon les analystes, il aurait été humiliant pour le chancelier de devoir compter sur le soutien de l'opposition, et en particulier d'un parti avec lequel ses conservateurs ont une "résolution de non-coopération" formelle.
Si Friedrich Merz a évité ce scénario, les querelles intestines sur le paquet ont renforcé les doutes quant à la capacité de la coalition à faire passer ses projets de lois.
Outre les retraites, la coalition s'efforce de faire passer des réformes visant à relancer une économie en difficulté et à reconstruire les forces armées allemandes, longtemps négligées.
(Rédigé par Sarah Marsh, Andreas Rinke et Markus Wacket ; version française Etienne Breban, édité par Kate Entringer)

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