Le chef de file de la France insoumise avait salué la "dignité" et le "courage" de son numéro 2, sous le coup d'une enquête après une main courante déposée pour des violences commise envers son épouse.
Elisabeth Borne, le 20 septembre 2022, à Paris ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )
Pendant que la France insoumise tente de contenir l'incendie provoqué par l'enquête qui vise Adrien Quatennens, Élisabeth Borne a étrillé Jean-Luc Mélenchon, dont elle a jugé le tweet de soutien au député "extrêmement choquant".
"C'est évidemment extrêmement choquant d'avoir quelqu'un qui banalise les violences intra-familiales", a déclaré Elisabeth Borne mardi 20 septembre, interrogée sur la réaction de Jean-Luc Mélenchon en marge d'un point presse sur le 2e plan vélo dans la cour de Matignon. "On "n'est pas à une outrance près, on va dire" , a-t-elle ajouté, sans commenter davantage.
Mélenchon isolé?
Figure de la jeune garde de La France insoumise (LFI), le député Adrien Quatennens, sous le coup d'une enquête après une main courante déposée sur des violences conjugales, a annoncé dimanche qu'il se mettait "en retrait de sa fonction de coordinateur" du mouvement, reconnaissant des violences envers son épouse.
Dans un premier temps, le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dans un tweet "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux". Il a salué en revanche la "dignité" et le "courage" d'Adrien Quatennens, lui redisant sa "confiance" et son "affection", suscitant de vives critiques, y compris en interne.
Quelques heures plus tard, l'ancien candidat à la présidentielle a essayé de corriger le tir: "Une gifle est inacceptable dans tous les cas. Adrien l'assume. C'est bien".
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