
Emmanuel Macron le 19 août à Bormes-les-Mimosas (Var). ( POOL / ERIC GAILLARD )
Les négociations autour d'un accord sur le nucléaire iranien semblent entrées dans la dernière ligne droite, Israël s'oppose à ce pacte international, qu'il juge contreproductif, et souhaite le maintien de sanctions "maximales" contre l'Iran.
Les "intérêts d'Israël" seraient pris en compte, parole d'Emmanuel Macron. Le président français l'a assuré lundi 22 août au Premier ministre israélien Yaïr Lapid, alors que les négociations autour d'un accord sur le nucléaire iranien semblent entrées dans la dernière ligne droite.
Une réunion pour sauver cet accord de 2015 ("JCPOA") pourrait se tenir "cette semaine" à Vienne, après la réponse de l'Iran au "texte final" préparé à l'UE, a indiqué lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Le président Macron a fait part à Yaïr Lapid de "son souhait de voir se poursuivre les efforts pour obtenir un accord (..) prenant en compte les intérêts de sécurité d’Israël comme des autres pays de la région", a indiqué l'Elysée à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.
Les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron ainsi que le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre Boris Johnson ont fait le point dimanche, lors d'une conversation téléphonique, sur les négociations en cours.
Après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord en 2018 sous l'impulsion de Donald Trump et le rétablissement des sanctions américaines, Téhéran s'est progressivement affranchi de ses obligations. L'objectif des pourparlers en cours à Vienne, auxquels les Etats-Unis participent de manière indirecte, est de relancer l'accord.
Israël s'oppose à ce pacte international, qu'il juge contreproductif, et souhaite le maintien de sanctions "maximales" contre l'Iran. L'Etat hébreu rappelle régulièrement qu'il n'exclut aucune option, y compris militaire, pour stopper le programme nucléaire iranien. Il est accusé par Téhéran d'avoir assassiné des personnalités liées à ce programme.
Préserver le cessez-le-feu à Gaza
Emmanuel Macron a par ailleurs dit "l'importance de préserver le cessez-le-feu entré en vigueur le 7 août" à Gaza. L'armée israélienne a mené début août une opération contre le mouvement palestinien armé Jihad islamique à Gaza, qui s'est soldé par la mort de 46 Palestiniens, selon un bilan du Hamas au pouvoir.
Le président français s'est d'autre part "une nouvelle fois enquis de la situation de Salah Hamouri", l'avocat franco-palestinien en détention administrative en Israël, une procédure qui permet d'incarcérer des suspects sans accusation formelle. La justice militaire israélienne le considère comme un membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation marxiste dotée d'une branche armée, ce qu'il nie.
Fin avril, le ministère français des Affaires étrangères avait dit souhaiter que Salah Hamouri "soit libéré et qu'il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse (française, interdite d'entrée en Israël) et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver".
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