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Investisseurs privés: comment et pourquoi accéder aux start-up?
Dernière mise à jour le : 17/03/2023

Les start-up peuvent présenter des opportunités d’investissement, à condition d’étudier attentivement les indicateurs phares: rentabilité, chiffre d’affaires, croissance. ( crédit photo : GettyImages )

Les start-up peuvent présenter des opportunités d’investissement, à condition d’étudier attentivement les indicateurs phares: rentabilité, chiffre d’affaires, croissance. ( crédit photo : GettyImages )

Investir dans une start-up de type licorne ou centaure est un excellent moyen pour accompagner certaines des entreprises les plus innovantes au monde. Toutefois, puisqu’elles ne sont pas cotées en Bourse, il peut être plus difficile d’entrer dans leur capital. D’autres solutions existent cependant.

Sommaire:

  • Qu’est-ce qu’une licorne et un centaure en économie?
  • Comment investir dans les start-up non cotées?
  • Investir dans les start-up offre des avantages fiscaux intéressants
  • Comment déterminer la valeur d’une start-up?

Qu’est-ce qu’une licorne et un centaure en économie?

Le monde de l’entreprise apprécie les terminologies liées aux animaux mythiques. Les termes «licorne» et «centaure» sont utilisés pour désigner des sociétés à fort potentiel, leaders dans leur domaine (ou sur le point de le devenir), et à la croissance fulgurante. Ces start-up prometteuses sont aujourd’hui surtout connues sous deux appellations:

  • La licorne. Ce terme désigne une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars au cours de la dernière levée de fonds. La société n’est pas cotée en Bourse. Parmi ces entreprises se trouvent Deezer, Criteo, Sorare...
  • Le centaure. Les entreprises entrant dans cette catégorie sont définies en fonction de leur revenu récurrent (ou «ARR», pour Annual Recurring Revenue). À partir de 100 millions de dollars de revenu récurrent, une société peut être définie comme centaure. EcoVadis et Aircall sont des ex-licornes devenues centaures.

Dans les deux cas, il s’agit d’entreprises technologiques privées n’étant pas cotées en Bourse. Toutefois, elles peuvent le devenir. Il est tentant de vouloir accompagner leur croissance. Pour y parvenir, il est nécessaire de passer par des solutions autres que les marchés financiers ou un courtier.

Comment investir dans les start-up non cotées?

Investir dans une start-up non cotée passe généralement par le capital-risque . Concrètement, il s’agit d’investir par le biais d’un fonds d’investissement spécifique. Différents types de fonds offrent ces solutions:

Votre contrat d’assurance-vie vous permet aussi d’investir dans les licornes et les centaures. Depuis la loi Macron de 2015 et la loi Pacte de 2019, les banques et assureurs sont en mesure de proposer à leurs clients un ticket d’entrée via l’acquisition de parts de FCPR.

Vous pouvez également souscrire à des titres lors d’une «Initial Public Offering» (IPO). Il s’agit de la toute dernière étape avant une introduction en Bourse. Des intermédiaires financiers, présents sur internet, permettent aux investisseurs (particuliers ou institutionnels) de rejoindre le tour de table.

Enfin, vous pouvez passer par un PEA PME-ETI. C’est un dispositif créé en 2014 pour inciter les Français à investir dans les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et les ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire). Ce type de support permet de placer une partie de son épargne dans des sociétés cotées ou non. Son fonctionnement est le même que celui du PEA classique . Toutefois, les investissements sont limités à 225.000 euros. La société doit avoir son siège en France ou au sein de l’Union européenne.

À noter

Vos fonds investis ne sont pas garantis. Si l’entreprise se porte mal, elle peut ponctionner votre pécule. Il peut être judicieux d’investir une faible partie de votre capital, limitée aux sommes que vous êtes prêt à perdre. Les licornes et centaures peuvent avoir des niveaux de valorisation astronomiques, mais cela ne signifie pas qu’elles dégagent forcément du bénéfice.

Investir dans les start-up offre des avantages fiscaux intéressants

Investir dans des start-up dynamiques et porteuses apporte aussi certains bénéfices du côté fiscal. Ceux-ci varient en fonction du dispositif d’investissement choisi:

  • Pour les investissements en FIP et FCPI : les plus-values réalisées sont défiscalisées, à condition de conserver vos titres pendant 5 ans au minimum.
  • Si vous souscrivez au capital des sociétés non cotées lors de leur constitution ou au cours d’une augmentation de capital, vous pouvez bénéficier sous certaines conditions d’une réduction d’impôt sur le revenu égal à 25% des sommes investies. La loi de finances pour 2023 a prorogé ce taux majoré jusqu’au 31 décembre 2023.
  • Lorsque le FCPR est investi via un contrat d’assurance-vie, vous bénéficiez des conditions fiscales avantageuses propres à ce dispositif. Vous êtes exonéré d’imposition sur vos plus-values à partir de huit années de détention de votre contrat.

À noter

Pour bénéficier de ces avantages fiscaux, il est conseillé de conserver vos parts pendant une période longue. Cet horizon de détention comporte un autre avantage: il sécurise votre financement. En effet, en FIP, FCPI ou FCPR, l’investissement dans une start-up est risqué. Les entreprises évoluant dans la tech ne sont pas toutes rentables immédiatement. Il peut leur falloir un certain temps pour devenir compétitives au sein de leur marché.

Comment déterminer la valeur d’une start-up?

Les sociétés non cotées ont des obligations légales différentes de leurs homologues cotées en Bourse. Évaluer leur santé financière peut être plus complexe. Le premier indicateur à suivre est celui du chiffre d’affaires. S’il est en augmentation constante, c’est un bon signe.

Toutefois, le résultat net est également important. En général, les start-up de type licorne ou centaure donnent accès à leurs publications et communiquent sur leur état de leur santé financière. Leur objectif étant d’attirer le plus d’investisseurs institutionnels, elles ont d’ailleurs tout intérêt à se montrer transparentes à ce sujet. Leurs communiqués de presse, ainsi que les sites d’information financière vous seront particulièrement utiles pour récolter des données exploitables.

Enfin, connaître la rentabilité d’une start-up permet d’évaluer la santé financière de l’entreprise. Ce calcul se réalise en effectuant un ratio entre le chiffre d’affaires et le résultat. Si la hausse du bénéfice est moins rapide que celle du chiffre d’affaires, la rentabilité se situe en phase baissière. Cela indique peut-être que l’entreprise connaît des difficultés passagères. Sa rentabilité doit être mise en perspective avec d’autres start-up évoluant dans le même secteur. Une baisse peut être cyclique et liée à des conditions indépendantes de la société. Ainsi, si la rentabilité baisse moins que celle de ses concurrentes, cela démontre au contraire une certaine résilience face à des aléas conjoncturels.

Licornes zombies: la bulle technologique a enfin explosé à Wall Street

Cette «purification économique», comme la désigne le fondateur de Tesla, Elon Musk, est à prendre en compte lorsque vous souhaitez investir dans une start-up, notamment s’il s’agit d’une licorne ou d’un centaure. La croissance du chiffre d’affaires est l’un des indicateurs principaux à suivre, mais il n’est plus le seul. Il semble cohérent de vous concentrer sur les indicateurs de performance et de rentabilité dans une optique d’investissement.

Freinées dans leur élan, les start-up américaines ont multiplié ces derniers mois les plans de licenciements. Elles ont aussi réduit leurs investissements. La bulle tech a dégonflé. Cette accalmie n’est pas forcément négative, puisqu’elle permet aux entreprises de rationaliser leur business et de se préparer à des jours meilleurs avec des bases plus solides.

Selon la société de veille et d’analyse commerciale CB Insights, le monde comptait plus de 1.200 licornes à fin octobre 2022. Elles étaient 506 en 2015. Cette forte croissance était portée à l’époque par l’engouement vers les sociétés de la tech et des conditions monétaires plutôt favorables. Désormais, le retournement de conjoncture économique et la crise de liquidités ont porté un coup à un secteur montrant des signes d’essoufflement.