Trottinettes électriques : à Paris, une amende de 135 euros si on roule sur les trottoirs
Abondantes dans les grandes villes, les trottinettes électriques sont encore peu régulées. La Mairie de Paris tente d'y remédier et a proposé sept mesures, dont la verbalisation, pour mieux protéger les piétons.
C'est un marché très récent qui rencontre un succès fulgurant. Quelques mois après l'arrivée des trottinettes électriques en libre-service un peu partout dans Paris, la Mairie doit donc suivre le rythme et s'adapter. Hier, elle a annoncé sept mesures visant à encadrer ses «mobilités innovantes» afin «d'éviter une occupation chaotique des rues et des trottoirs». Une volonté évidente de traquer les comportements les plus dangereux. Parmi ces mesures, la Mairie de Paris annonce que désormais «elle se réserve le droit de verbaliser les usagers de trottinettes» circulant sur le trottoir et «perturbant la circulation des piétons». À 25km/h, la collision est difficilement évitable et peut être dangereuse (284 blessés en 2017). Cette amende pourrait atteindre 135 euros.
En outre, la mairie affirme qu'elle verbalisera toutes trottinettes gênant l'accès à la voie publique ou la circulation des piétons. Elles peuvent stationner sur le trottoir précise-t-on, mais de façon ordonnée, pour ne pas se voir verbaliser ou emmener en fourrière.
Une campagne de mobilisation
Toutefois, pour éviter d'en arriver là, un emplacement qui sera réservé au stationnement de ces engins de mobilités sera aménagé, a-t-on appris. Ces «parkings» seront définis «en lien avec les opérateurs» afin de cibler les lieux les plus pertinents. Cela est actuellement expérimenté dans les 2éme et 4éme arrondissements de la ville précise la Mairie, qui espère faciliter la cohabitation entre les usagers. Par ailleurs, la capitale entend également diffuser une campagne de communication importante sur le sujet. Porter un casque (il est non obligatoire), respecter le Code de la route, être attentif aux profils de piétons pour anticiper différemment selon s'il s'agit de personnes âgées, d'enfants ou de personnes en situation de handicap. Autant de messages qui y seront rappelés.
Ouverture d'un débat sur la redevance
Par ailleurs, la Mairie enjoint les différents acteurs présents sur le marché (Lime, Bolt, Bird et Wind) de signer une charte - sur le modèle de celle des vélos en libre-service - afin d'accompagner «au mieux ces nouvelles mobilités douces et innovantes». Ultime mesure annoncée hier: l'ouverture du dialogue sur la redevance. «Ces nouveaux services utilisent l'espace public dans un but d'exploitation commerciale», justifie-t-elle, précisant que le débat sera ouvert lors du projet de loi d'orientation des mobilités très prochainement.
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