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Mutuelles santé : cinq courtiers jugés pour une vaste escroquerie
information fournie par Boursorama avec Newsgene 20/12/2018 à 13:33

(Pixabay / AJEL)

(Pixabay / AJEL)

Cinq courtiers ont comparu cette semaine à Grasse pour une vaste escroquerie aux mutuelles santé. Ils auraient poussé des milliers de gens, essentiellement des personnes âgées, à changer de mutuelle pour toucher d'importantes commissions.

Jusqu'à quatre ans de prison ont été requis ce mercredi 18 décembre à l'encontre de cinq courtiers poursuivis à Grasse pour des pratiques de démarchage trompeuses. Les prévenus auraient poussé des milliers de gens à souscrire une nouvelle mutuelle santé pour toucher d'importantes commissions.

Plus de 140 particuliers, importunés sous prétexte que leur mutuelle allait augmenter et amenés à la changer sans le souhaiter, étaient parties civiles dans ce procès, épilogue d'une volumineuse enquête menée à partir de 2014 après des plaintes récurrentes de consommateurs.

Les personnes âgées ciblées grâce à leurs prénoms

Le vice-procureur Julien Pronier a notamment requis quatre ans de prison, un million d'euros d'amende et une interdiction d'exercer à l'encontre de Michael Obadia. Cet homme de 38 ans est soupçonné d'avoir mis au point l'argumentaire destiné à tromper la vigilance des personnes démarchées au téléphone, souvent âgées et ciblées grâce à leurs prénoms.

Son père, qui vendait avec d'autres téléconseillers sous l'enseigne « Plateforme des mutuelles » (PDM, devenu Assumea), risque deux ans de prison et 500 000 euros d'amende. Associée à l'affaire, la belle-mère de Michael Obadia risque de son côté six mois de prison, 200 000 euros d'amende et une interdiction d'exercer.

Des peines d'un an de prison ainsi que des amendes de 50 000 et 100 000 euros ont également été requises à l'encontre des deux derniers prévenus, eux aussi courtiers détaillants, que le vice-procureur a comparés à "des gagneuses" dont Michael Obadia aurait été le proxénète.

Une filiale de Generali estime le préjudice à 3 millions d'euros

L'un des démarcheurs avait même écrit la mention "Inspecteur général de la Plateforme des Mutuelles" sur sa carte de visite, laissant penser qu'il appartenait à un organisme de contrôle.

Une fois les contrats signés, les prévenus se faisaient verser leurs commissions par les assureurs, commissions qui pouvaient monter jusqu'à 60% des cotisations. L'Equité, filiale de Generali, l'une des compagnies d'assurance parties civiles, a évalué son préjudice à environ 3 millions d'euros.

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