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Gognies-Chausée, ce village coupé entre la France et la Belgique
information fournie par Le Figaro 10/07/2018 à 17:34

La demi-finale de Coupe du monde entre la France et la Belgique aura un goût particulier pour un village qui a un pied en Belgique et un autre en France.

Un village séparé en deux. Dans le Nord, la commune de Gognies-Chausée est coupée par la frontière franco-belge, depuis un traité datant du XIXème siècle. On passe aisément d’un pays à l’autre dans la petite ville, dont une rue est même binationale. Mais à quelques heures du coup d’envoi du match France-Belgique, qui déchaîne les passions des deux côtés de la frontière, la vie des habitants risque d’être un peu plus mouvementée qu’à l’habitude.

«Il y a des drapeaux partout, de la France, de la Belgique, et souvent des deux sur une même maison!» témoigne un habitant français du village, qui dit attendre avec impatience la rencontre de ce soir. Pour lui, qu’importe le résultat: les habitants seront tous à la fête après le coup de sifflet final. «Les trois-quarts de mes voisins sont belges, explique-t-il, alors vous savez...». L’homme, qui est retraité, témoigne des échanges entre les deux nationalités: «Nous avons des Français chez eux, mais aussi beaucoup de Belges de notre côté».

La population de la ville, orthographiée «Gœgnies-Chaussée» en Belgique, travaille pour une bonne partie des deux côtés de la frontière. Au téléphone, un habitant tient à mettre les choses au clair: «Attention, nous avons quand même notre mairie, notre cimetière, tout n’est pas partagé à Gognies-Chausée. Seule l’église de la ville est commune».

Situé à 15 kilomètres de Maubeuge, dans les Hauts-de-France, Gognies-Chausée compte aujourd’hui moins de 800 habitants. Les premières mentions du village remontent au XIIe siècle. La situation de la commune est alors plus complexe: plusieurs familles nobles se partagent des morceaux de la cité, jusqu’au premier traité de 1678. Celui-ci divise une première fois la commune entre la France et la Belgique, avant le traité définitif de 1820, qui dessine le tracé actuel de la frontière.

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