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Découvrez l’hôtel de Lassay, la résidence du président de l’Assemblée
information fournie par Le Figaro 12/09/2018 à 06:00

EN IMAGES - Mitoyen du Palais Bourbon, cet hôtel particulier loge le président de l’Assemblée nationale depuis le XIXe siècle. Auparavant aux mains de la plus haute aristocratie, le bâtiment a connu une histoire mouvementée.

Un privilège attendu. Alors que les députés élisent aujourd’hui le prochain président de l’Assemblée nationale - qui, à moins d’une surprise, devrait être Richard Ferrand (LREM) -, Le Figaro Immobilier vous invite à (re)visiter l’hôtel de Lassay, la résidence officiellement attribuée aux tenants du perchoir.

Indissociable du Palais Bourbon, cet hôtel particulier est bordé par les rives du VIIe arrondissement parisien. Lieu de travail, de grandes réceptions, mais aussi de confidences voilées, il abrite les bureaux du président de l’Assemblée nationale depuis plus de deux siècles. Mitoyen du Palais Bourbon - auquel il est toujours relié par un passage -, le bâtiment se compose d’une série de salons d’apparats, d’une vaste salle des fêtes, d’une «galerie des tapisseries», et, bien sûr, des appartements privés du maître des lieux. Richement décoré de tableaux et d’un jardin côté cour, la résidence offre également une vue dégagée sur la rive droite de Paris. Quant au sous-sol, on y trouverait « la plus belle cave de la république », selon le mot de Bernard Accoyer, président de l’Assemblée sous le quinquennat Sarkozy ( Le Point 16/08).

Mais au-delà de la politique, c’est bien un parfum d’Ancien Régime qui s’échappe des murs de l’hôtel de Lassay. La Duchesse de Bourbon acquiert en 1720 les terrains actuels de l’hôtel et du siège de l’Assemblée. Fille légitimée de Louis XIV et de sa favorite, Madame de Montespan, elle indique à ses architectes qu’elle souhaite élever un palais à la manière du Grand Trianon, à Versailles. Une ambition qu’elle coiffe d’une requête de son amant, le Marquis de Lassay, qui souhaite bâtir une résidence «petite, simple, modeste» à proximité de l’édifice. Aidé par une conception tout aristocratique de la simplicité, la construction des deux résidences débute en 1722. Celle-ci est retardée par les décès successifs de deux architectes - Giardini et Cailleteau - et aboutira finalement six ans plus tard, sous l’égide de Jean Aubert.

Près de 30 ans plus tard, en 1768, l’hôtel de Lassay et le Palais Bourbon sont acquis par le prince de Condé. Proche depuis l’enfance avec le Marquis de Sade - il fut même le parrain de son fils -, cet aristocrate logera jusqu’aux débuts de la Révolution dans sa résidence parisienne. Tous ses biens sont confisqués en 1791. Aménagé en hémicycle, le Palais Bourbon accueille désormais les députés, tandis que l’hôtel de Lassay abrite l‘École centrale des travaux publics, qui deviendra l’École polytechnique. Un temps restauré à la Maison Bourbon, ces deux édifices sont tour à tour achetés par l’État, respectivement en 1827 et 1843. Depuis, afin de financer sa rénovation, François de Rugy a ouvert l’hôtel de Lassay à la location - limitées à une dizaine par an. Une compagnie auquel son successeur devra s’accommoder, malgré lui.

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