Le vol avec équipage de la capsule spatiale Boeing Starliner est repoussé d'au moins 10 jours supplémentaires

information fournie par Reuters •08/05/2024 à 21:07

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(Correction de la durée cumulée des vols spatiaux des deux astronautes à 500 jours, au lieu de 500 heures, au paragraphe 7) par Steve Gorman

La fusée Atlas V transportant la nouvelle capsule spatiale Starliner de Boeing Co va être ramenée dans son hangar pour remplacer une valve de pression, ce qui reporte d'au moins 10 jours le premier vol d'essai en équipage tant attendu du vaisseau spatial, a déclaré la Nasa mardi.

La nouvelle date de lancement prévue pour la mission - pivot de la lutte de Boeing pour acquérir une plus grande part du lucratif marché de la Nasa désormais dominé par SpaceX d'Elon Musk - a été fixée au 17 mai au plus tôt, selon la Nasa.

Le premier vol du CST-100 Starliner avec des astronautes à bord devait initialement décoller lundi soir du Centre spatial Kennedy de la Nasa à Cap Canaveral, en Floride, pour un voyage vers la Station spatiale internationale (ISS).

Mais le lancement a été annulé à moins de deux heures de la fin du compte à rebours, après qu'une valve de régulation de pression a mal fonctionné sur le réservoir d'oxygène liquide de l'étage supérieur de la fusée Atlas, alors qu'elle était en train d'être préparée pour le décollage.

La fusée, un élément distinct de la capsule Starliner, est fournie et exploitée par United Launch Alliance (ULA), une coentreprise Boeing-Lockheed Martin LMT.N .

Une fois lancée, la capsule en forme de goutte d'eau et son équipage de deux astronautes devraient rester amarrés à la station spatiale pendant environ une semaine avant de revenir sur Terre lors d'un atterrissage assisté par des parachutes et des airbags dans le désert du sud-ouest des États-Unis.

Deux astronautes vétérans de la Nasa, Barry "Butch" Wilmore, 61 ans, et Sunita "Suni" Williams, 58 ans, ont été sélectionnés pour prendre place à bord de Starliner lors de son premier vol en équipage et pour en actionner les commandes manuelles. Ils comptent à eux deux 500 jours de vol dans l'espace.

Après la tentative de lancement avortée de lundi soir, la Nasa, Boeing et ULA ont annoncé qu'ils chercheraient à réessayer dès le vendredi 10 mai.

Mais dans une mise à jour publiée mardi soir, la Nasa a indiqué qu'un délai supplémentaire était nécessaire après qu'ULA ait "décidé d'enlever et de remplacer" la soupape de pression, dont les fluctuations irrégulières semblaient ne plus pouvoir être réglées. La fusée devra donc être ramenée à son centre d'intégration verticale mercredi pour y subir des réparations, des contrôles d'étanchéité et d'autres examens avant une seconde tentative de lancement, a indiqué la Nasa.

Ces opérations ont repoussé la date de lancement potentielle d'au moins une semaine par rapport à l'objectif précédent, a indiqué la Nasa.

Le lancement d'un vaisseau spatial avec équipage intervient deux ans après le premier vol d'essai du Starliner vers le laboratoire orbital sans être accompagné d'un être humain. Le premier vol sans équipage du Starliner vers l'ISS en 2019 s'est soldé par un échec.

Boeing a dû faire face à une surveillance publique intense de toutes ses activités après une série de défaillances de sécurité qui ont retardé ses opérations aériennes commerciales, notamment l'explosion en plein vol d'un bouchon de porte d'un avion de ligne en janvier.

La société s'est empressée de faire décoller son projet spatial Starliner pour montrer des signes de réussite et racheter un programme en retard de plusieurs années, avec plus de 1,5 milliard de dollars de dépassements de coûts.

Alors que Boeing est en difficulté, SpaceX est devenu un taxi fiable vers l'orbite pour la Nasa, qui soutient une nouvelle génération de vaisseaux spatiaux privés pour transporter les astronautes vers l'ISS et, dans le cadre du programme Artemis plus ambitieux de l'agence spatiale, vers la lune et éventuellement vers Mars.