Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

GRAPHES-2009-2019, dix ans de hausse à Wall Street et un problème pour la Fed
information fournie par Reuters 11/03/2019 à 13:42

    * La capitalisation de Wall Street a bondi de $21.000mds en
10 ans
    * Dans le même temps, le PIB US n'a augmenté que de $6.500
mds 
    * L'économie est plus sensible à un choc de marché baissier
    * La Fed pourrait devoir baisser ses taux dès cet été

    par Marc Joanny
    PARIS, 11 mars (Reuters) - A Wall Street, le marché haussier
a fêté ses dix ans ce week-end et la capitalisation boursière
américaine a augmenté sur la période presque trois fois plus
vite que la taille de l'économie américaine, ne laissant guère
d'autre choix à la Réserve fédérale que de réamorcer la pompe.
    Après dix ans d'un marché haussier quasi-ininterrompu, la
capitalisation boursière de Wall Street a augmenté de plus de
21.000 milliards de dollars. Dans le même temps, le produit
intérieur brut des Etats-Unis n'a augmenté que de 6.500
milliards de dollars en termes nominaux. 
    Un rapport de près d'un à trois, selon les calculs des
analystes de Bank of America Merrill Lynch, qui notent au
passage que les trois valeurs qui ont le plus progressé sur la
décennie sont Boeing  BA.N , Apple  AAPL.O  et Unitedhealth
Group  UNH.N , les trois lanternes rouges étant Walgreens
 WBA.O , Exxon  XOM.N  et IBM  IBM.N .
    
    
    
    
    Pour Steve Blitz, directeur général de TS Lombard et
économiste en chef pour les Etats-Unis du cabinet d'étude, le
problème de la Fed est précisément qu'aujourd'hui, la bulle
financière n'est pas parvenue à faire enfler l'économie réelle. 
    "Après une décennie passée à gonfler la richesse financière
avec des politiques monétaires extraordinaires, cette richesse
ne s'est jamais traduite par de l'investissement au niveau
espéré, et tout particulièrement au cours des trois dernières
années", note-t-il. 
    
    
    Le poids excessif des actifs financiers dans l'économie
américaine est malsain et lui permet difficilement d'absorber le
choc d'un marché baissier, estime Steve Blitz. D'autant que la
structure des marchés financiers, devenus beaucoup moins
liquides du fait des évolutions réglementaires post-crise
financière, les rend incapables d'absorber de brusques et
massifs retournements dans les flux d'investissement, comme l'a
montré la correction des marchés d'actifs risqués en fin d'année
dernière, l'une des pires jamais enregistrée sur une aussi
courte période, rappelle l'économiste. 
    "Les vents contraires auxquels l'économie (américaine) est
confrontée sont suffisamment forts pour inciter la Fed à baisser
les taux d'ici l'été car la pause à venir dans réduction de son
bilan ne sera pas suffisante pour inverser la dynamique
désinflationniste grandissante", prévient-il. 
    Il note ainsi que l'investissement des entreprises n'est pas
parvenu à retrouver son pic en termes nominaux de 2014 et n'a
cessé de se dégrader depuis tandis que les mises en chantier de
logements - le principal investissement des ménages - est
reparti à la baisse depuis près d'un an. 
    
    
    Si les ménages demeurent très confiants sur les perspectives
du marché de l'emploi, ils le sont beaucoup moins sur
l'évolution des salaires, qui influe sur leur confiance,
poursuit Steve Blitz. 
    
    
    Enfin, il note que les perspectives d'évolution des stocks
des grossistes sont loin d'être positives avec des ventes à la
peine et des stocks qui ont fortement augmenté, en partie du
fait d'achats anticipés par les entreprises avec la menace d'une
augmentation des droits de douanes de 10% à 25% sur les biens en
provenance de Chine. 
    Cette hausse des tarifs douaniers n'est pas intervenue mais
celle des stocks a bien eu lieu et il faudra les écouler.
    
    
    Au vu des dépenses d'investissement récentes, des achats des
consommateurs et du ratio ventes sur stocks, la croissance du
PIB en termes réels aux Etats-Unis devrait être proche de 1,5%
au premier trimestre 2019, estime Steve Blitz. 
    Pour lui, "la patience professée par le président de la Fed,
Jerome Powell, n'est pas symétrique : la Fed peut attendre que
la croissance reparte mais elle ne peut pas être aussi patiente
si les marchés commencent à chanceler devant la probabilité
grandissante d'une croissance réelle inférieure à 2% pendant
plusieurs trimestres consécutifs." 
    
    Sources : 
    *Turning 10. The Flow Show. Bank of America Merrill Lynch. 8
mars 2019
    *Fed's problem is the bubble that didn't inflate. Daily
Note. TS Lombard. 27 février 2019 

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Wall Street et PIB US (base 100 = 2009)    https://tmsnrt.rs/2NTQ1e4
Wall Street et PIB US en valeur 2009 - 2019     https://tmsnrt.rs/2NUsolR
USA : Actifs financiers et dépenses d'investissement en % du PIB
    https://tmsnrt.rs/2CeiQ0d
USA : Dépenses d'investissement depuis septembre 2004    https://tmsnrt.rs/2NYdGtV
USA : Les ménages confiants sur l'emploi, moins sur les salaires
   https://tmsnrt.rs/2CaJRBK
USA : Ventes au détail, Stocks et ratio Ventes-Stocks    https://tmsnrt.rs/2CeqnfA
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (édité par Blandine Hénault)
 

Valeurs associées

NASDAQ +0.02%
NYSE +1.04%
IBM
NYSE +0.07%
NASDAQ -0.87%
NYSE +1.50%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.