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Brexit-Le Labour va tenter d'empêcher un "no deal" aux Communes
information fournie par Reuters 29/08/2019 à 18:48

 (Nouveau lead avec Parti travailliste)
    par William James et Guy Faulconbridge
    LONDRES, 29 août (Reuters) - L'opposition travailliste
britannique a annoncé jeudi qu'elle déclencherait un débat en
urgence la semaine prochaine au Parlement pour tenter d'empêcher
le Premier ministre Boris Johnson de faire sortir la
Grande-Bretagne de l'Union européenne sans accord de retrait.
    Plus de trois ans après la décision des électeurs
britanniques de quitter l'UE, le Royaume-Uni est plus que jamais
déchiré sur la façon d'organiser ce Brexit désormais prévu le 31
octobre - avec ou sans accord conclu avec l'UE.
    Boris Johnson a suscité un tollé mercredi en annonçant une
réduction de la session parlementaire, diminuant ainsi le temps
laissé aux députés pour éventuellement empêcher un Brexit sans
accord.
    Plus d'un million de personnes ont signé en moins de 24
heures une pétition dénonçant l'initiative du Premier ministre
et plusieurs manifestations ont été organisées à Londres et
d'autres grandes villes du pays aux cris de "Honte" ou de "Stop
au coup d'Etat".  
    Le président de la chambre basse du Parlement, John Bercow,
a parlé d'"un outrage à la Constitution".
    Jeudi, le dirigeant du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a
déclaré que son parti entamerait un processus visant à légiférer
contre un Brexit sans accord qui, selon lui, serait
préjudiciable aux emplois et à l'économie.
    "Ce que nous allons faire, c'est essayer de l'arrêter
politiquement (Boris Johnson) mardi en utilisant la procédure
parlementaire pour légiférer et empêcher un Brexit sans accord
et aussi pour tenter de l'empêcher de mettre le Parlement sous
clé dans cette période absolument cruciale", a déclaré Jeremy
Corbyn à la presse.
    "Sans accord, ce pays risque de s'effondrer le 31 octobre",
a-t-il déclaré. "Nous devons arrêter cela et c'est exactement ce
que nous allons faire mardi prochain."
    
    "CHANGER DE GOUVERNEMENT"
    Il y a une petite majorité contre un Brexit sans accord à la
Chambre des communes, qui compte 650 sièges. On ne sait
toutefois pas si les opposants de Boris Johnson au sein du Parti
conservateur au pouvoir iraient jusqu'à faire chuter son
gouvernement par une motion de censure.
    Selon certains économistes, un Brexit sans accord serait
très dommageable pour l'économie britannique.
    L'Accord de retrait, négocié en novembre dernier avec
l'Union européenne par Theresa May, la précédente chef du
gouvernement britannique, a été rejeté par trois fois par le
Parlement britannique.
    Boris Johnson a déclaré qu'il voulait une nouvelle mouture
de cet accord de divorce négocié avec l'UE, tout en promettant
que le Brexit aurait lieu le 31 octobre, avec ou sans accord de
retrait.
    Andrea Leadsom, ancienne ministre des Relations avec le
Parlement, a justifié la mise en congés forcés du Parlement, en
déclarant qu'elle permettrait au gouvernement de mettre en route
son programme tout en s'assurant qu'il y ait toujours "beaucoup
de temps pour débattre du Brexit". 
    "En effet, nous espérons être en mesure de débattre d'un
nouveau projet de loi sur l'Accord de retrait", a-t-elle dit à
la presse.
    Balayant les critiques, le successeur d'Andrea Leadsom au
poste de ministre des Relations avec le Parlement,
l'eurosceptique Jacob Rees-Mogg, a mis au défi les députés
opposés à un Brexit d'agir s'ils veulent empêcher le Royaume-Uni
de quitter l'Union européenne le 31 octobre. 
    "Tous ces gens qui pleurnichent ou grincent des dents savent
qu'il y a deux moyens de parvenir à leurs fins", a-t-il dit sur
les ondes de la BBC. "Le premier est de changer de gouvernement
et le deuxième est de changer la loi. S'ils n'ont pas le courage
ou le cran de faire l'un ou l'autre, alors, nous partirons le 31
octobre conformément au résultat du référendum (de juin 2016)."

 (Jean-Stéphane Brosse et Danielle Rouquié pour le service
français)
 

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