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Bourse : un premier trimestre sous surveillance, selon Carmignac
information fournie par Boursorama 24/01/2018 à 08:45

La société de gestion estime que le ralentissement américain devrait se manifester dès le trimestre en cours. (crédit : Herval / Flickr)

La société de gestion estime que le ralentissement américain devrait se manifester dès le trimestre en cours. (crédit : Herval / Flickr)

Lors de la présentation de ses perspectives pour le premier trimestre 2018, la société de gestion Carmignac a tenu un discours sensiblement plus prudent que ses homologues. Principale inquiétude : l'évolution de l'économie américaine à court terme.

Vigilance de rigueur. On pourrait résumer un peu abruptement la philosophie de Carmignac pour le premier trimestre 2018. Déjà dans sa dernière lettre d'investissement le managing director de la société de gestion Didier Saint-Georges mettait en garde : «Maintenant que les prévisions économiques se sont avérées très largement trop pessimistes en 2017, elles ont naturellement été revues à la hausse pour 2018, ceci au moment où la confiance, la consommation, les rythmes d'activité atteignent des sommets. Si l'activité économique globale devrait demeurer soutenue en 2018, le risque est donc néanmoins cette fois davantage celui d'une déception.»

Le conte de fés n'est pas fini... mais pourrait faire une pause

C'est notamment cette idée qu'a développé Frédéric Leroux, gérant global chez Carmignac. Avec une question simple : le conte de fées de 2017 (peu de volatilité, une bonne tenue des actions, une inflation qui ralentit) peut-il continuer en 2018 ? A courte échéance, la réponse est négative notamment aux Etats-Unis où Carmignac localise le plus gros risque de déception.

Sur le fond, c'est la croissance américaine qui semble surestimée par le consensus. La société de gestion la prévoit plutôt à 2% cette année, au lieu des 2,7% notamment envisagés par le FMI lors de sa dernière estimation. Et pour la société des gestion, les signes d'un ralentissement américain devraient être visibles dès le premier trimestre.

La consommation ne pourra tenir la cadence encore très longtemps alors que le niveau d'épargne des Américains reste à un niveau plancher. Une hausse des salaires viendrait sans doute reconstituer cette épargne plutôt que d'alimenter de nouvelles dépenses.  Côté investissements, la tendance enclenchée depuis la fin de 2017 est clairement à la baisse.

Rebond attendu de l'inflation

Même la réforme fiscale votée en fin d'année n'inversera pas globalement la donne. Carmignac estime qu'elle pourra empêcher un retour de cycle marquée mais qu'à court terme, ses effets positifs resteront marginaux pour plusieurs raisons : de nombreux secteurs bénéficient déjà d'un taux d'imposition inférieur à celui envisagé par la réforme (produits de santé, technologie, énergie), les bénéfices rapatriés de l'étranger mettront du temps à être investis et les capacités d'utilisation des entreprises américaines sont loin d'être au maximum, il n'y aurait donc pas besoin de nouveaux investissements pour produire plus.

Pour couronner le tout, la société de gestion envisage un rebond de l'inflation qui pourrait passer de 1,7% à 2,5-2,6% entre mars et juillet prochain.

Des secteurs menacés

La conjonction de ses deux facteurs - ralentissement économique et rebond de l'inflation – dans un contexte de normalisation monétaire pourrait dès lors ramener de la volatilité sur les marchés et des corrections brutales. Dans cet environnement, Carmignac identifie des secteurs menacés : les valeurs cycliques et défensives. A l'inverse, la société de gestion continue à privilégier le secteur de la tech qui «malgré sa performance exceptionnelle est toujours très abordable en termes de valorisation avec des sociétés capable de produire de la croissance, sans dette donc qui ne souffriront pas d'une remontée des taux», explique Frédéric Leroux.

David Older, le responsable de l'équipe Actions a également évoqué quelques autres thèmes d'investissement dont les valeurs disruptives en Europe avec des groupes comme Rib Software, Temenos, Ferratum, Pantaflix ou encore Meyer Burger ou Morphosys.

Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)

Laurent Grassin
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Boursorama

Directeur médias

https://www.boursorama.com/

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2 commentaires

  • 23 janvier 18:56

    Carmignac qui avait chaudement recommandé altice


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