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Banquiers centraux/Fed-Bullard insiste sur la nécessité d'être prudent
information fournie par Reuters 11/04/2019 à 16:20

Compte rendu des différentes analyses des membres du FOMC

Compte rendu des différentes analyses des membres du FOMC

11 avril (Reuters) - Principales déclarations des responsables de la Réserve fédérale américaine depuis le dernier communiqué de politique monétaire du 20 mars

* LA FED DOIT ÊTRE PRUDENTE AU VU DES SIGNAUX DU MARCHÉ-BULLARD

11 avril - Les marchés financiers envoient des signaux inquiétants sur la situation économique des Etats-Unis et la Réserve fédérale se doit d'être prudente pour que l'économie continue de croître, a déclaré jeudi James Bullard, le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis. L'inversion de la courbe des rendements obligataires et les paris que font les investisseurs sur les perspectives d'inflation sont deux de ces signaux parmi les plus visibles, a-t-il précisé. "Ces signaux provenant du marché montrent que le FOMC (comité de politique monétaire) doit se montrer prudent afin de préserver l'expansion économique", a dit Bullard, qui a le droit de vote cette année dans les réunions de politique monétaire. Il a ajouté que les investisseurs semblaient parier que l'inflation n'atteindra pas l'objectif de la Fed, soit 2%, cette année et les cinq suivantes. James Bullard a également jugé que les investisseurs devaient prendre très au sérieux l'éventualité d'une inversion prolongée de la courbe des rendements, susceptible de constituer un signal avant-coureur d'une récession.

* HARKER ENVISAGE UNE HAUSSE DES TAUX "AU PLUS" EN 2019

4 avril - Un marché de l'emploi robuste et une inflation non loin de l'objectif justifieront une hausse des taux en 2019 et une autre en 2020 "au plus", a dit jeudi Patrick Harker, président de la Réserve fédérale de Philadelphie. Le taux de chômage baissera sans doute à 3,5% cette année et l'inflation sera sans doute un peu au-dessus de l'objectif de la Fed de 2% cette année et la suivante. Prié de dire si la Fed pourrait en définitive baisser les taux, comme beaucoup d'investisseurs le pensent, Harker a répondu qu'il ne prévoyait pas de baisse des taux cette année et l'an prochain. Une baisse des taux signalerait un "problème fondamental de l'économie et pour l'heure je n'en vois aucun", a-t-il expliqué.

* LES TAUX PEUVENT MONTER UN PEU - MESTER

4 avril - Il se peut que les taux doivent monter un peu si l'économie se comporte comme on s'y attend, a déclaré jeudi Loretta Mester, présidente de la Réserve fédérale de Cleveland. Elle a ajouté qu'elle était d'accord avec le principe suivi par la Fed de laisser le taux d'intervention entre 2,25% et 2,5% pour l'instant mais elle a ajouté que le ralentissement du premier trimestre ne serait sans douter que momentané. "En a-t-on fini avec les hausses de taux durant ce cycle", a-t-elle dit. "Mais si l'économie évolue conformément aux hypothèses les plus vraisemblables - retour de la croissance à son potentiel tendanciel, voire un peu au-dessus, un marché du travail qui reste robuste et une inflation qui reste proche de 2% - il se peut que le taux des Fed funds doive monter un peu par rapport à ses niveaux actuels".

* POUR KASHKARI, BAISSER LES TAUX MAINTENANT SERAIT PRÉMATURÉ

29 mars - La Fed ne doit pas céder aux pressions des marchés en défendant une baisse de taux "prématurée", a déclaré vendredi à Reuters le président de la Banque fédérale de réserve de Minneapolis, Neel Kashkari. "Je veux d'abord disposer de preuves supplémentaires d'un ralentissement effectif de l'économie avant que nous n'allions jusqu'à une baisse de taux; je crois que si la Fed s'appuyait sur des données floues, cela aurait un coût réel car nous porurions ajouter à l'incertitude", a-t-il dit. Il faudra "quelques mois de plus" pour déterminer si le ralentissement est durable, a-t-il ajouté. "Je ne sais pas si le récent ralentissement des indicateurs est momentané ou s'il correspond à une tendance réelle de l'économie. Si nous arrivons à la conclusion que l'économie ralentit vraiment, je crois qu'il sera approprié d'envisager de baisser les taux d'intérêt", a-t-il expliqué.

* QUARLES JUGE QU'À TERME LA FED DEVRA RELEVER SES TAUX

29 mars - Randal Quarles, vice-président de la Fed, reléguant au second plan les signes de faiblesse de la conjoncture et avertissements de la Maison blanche concernant les relèvements de taux, a présenté un tableau plus optimiste de l'économie américaine et dit que de nouvelles hausses de taux pourraient être nécessaires si la récente tendance positive en matière de productivité et d'investissement se prolongeait. Il a dit approuver la position "prudente" de suspension des relèvements de taux en attendant que les risques en provenance de l'extérieur se dissipent et de voir si les derniers chiffres décevants sur les ventes de détail et l'emploi étaient des accidents ou bien des signes avant-coureurs d'un ralentissement. Mais il a ajouté qu'il était tenté de minimiser les récentes données, les jugeant "un peu bizarres" et "en contradiction" avec la vigueur sous-jacente, les hausses de salaires et l'amélioration de la productivité qui devrait persister. Alors que la Fed reste sur la réserve à ce stade, "mon sentiment est que de nouvelles hausses des taux directeurs pourraient être nécessaires à un moment donné", a-t-il dit, en ajoutant: ce point de vue est "cohérent avec ma vision optimiste de la dynamique et du potentiel de croissance de l'économie".

* INVERSION DE LA COURBE DES TAUX: POSSIBLE SIGNE D'UN RESSERREMENT EXCESSIF DE LA FED

29 mars - Le président de la Réserve fédérale de Minneapolis Neel Kashkari a déclaré vendredi que la courbe des rendements, qui s'est inversée à sa grande surprise, montre que les investisseurs pensent que la croissance va ralentir et pourrait être un signe que la Fed est allée trop loin dans sa politique de resserrement de sa politique monétaire. Lors d'un entretien sur Fox Business Network, il a dit que, bien qu'il se soit opposé aux récentes hausses de taux de la Fed, son scénario de base n'est pas celui d'une récession pour les Etats-Unis cette année, même si les risques sont élevés. "Une des grandes questions avec laquelle nous nous débattons est de savoir où se situe le taux d'intérêt neutre (...) Je pense que cela (l'inversion de la courbe des taux) nous donne des indications sur ce niveau", a-t-il dit. "Sommes-nous allés au-delà de la neutralité? Je ne pense toujours pas que ce soit le cas mais c'est tout à fait possible et je ne pense pas que nous devrions être dans une position allant dans le sens d'une contraction."

* LE PROCESSUS DE NORMALISATION EST FINI, DIT BULLARD

28 mars - Le processus de normalisation aux Etats-Unis est à son terme, a déclaré jeudi le président de l'antenne de Saint-Louis de la Réserve fédérale, James Bullard. "On a été aussi loin qu'on le pouvait", a-t-il dit en réponse à des questions après un discours prononcé lors d'une conférence dans le Wisconsin.

* PAS DE RÉCESSION EN 2019 OU 2020, DIT WILLIAMS

28 mars - Le risque d'une récession aux Etats-Unis en 2019 ou 2020 n'est "pas élevé", a déclaré jeudi John Williams, président de la Fed de New York. "Je ne suis pas autant inquiet (...) que certains de mes collègues dans le privé", a-t-il dit lors d'une conférence à Porto Rico. L'inversion de la courbe des taux (3 mois-10 ans) survenue la semaine dernière pour la première fois depuis plus de 10 ans ne pointe pas forcément vers une récession contrairement à ce qui a pu arriver par le passé, a-t-il ajouté, jugeant que la politique monétaire est "à la bonne place."

* LA FED PEUT SORTIR L'ARSENAL DE CRISE EN CAS DE CHOC-CLARIDA

28 mars - La Réserve fédérale peut sortir du cadre traditionnel de la politique monétaire si l'économie subit des difficultés inattendues, en particulier des chocs externes, a déclaré jeudi son vice-président Richard Clarida. "Si nous avons un choc défavorable pour l'économie (...) la première réponse serait d'employer les outils monétaires habituels", a-t-il dit lors d'une conférence donnée à la Banque de France. "Si cela ne suffit pas, il y a d'autres instruments dans la boîte à outils qui ont déjà été employés et il est certain qu'on les emploierait à nouveau si nécessaire."

* GEORGE EST POUR "ATTENDRE ET VOIR VENIR"

27 mars - L'économie américain fait face à des risques "notables et la Réserve fédérale peut être attentiste, a déclaré mercredi Esther George, la président de la Fed de Kansas City. "A moyen terme, le principal risque à mon avis tient à une croissance plus lente à l'étranger, surtout en Chine, dans la zone euro et au Royaume-Uni", a-t-elle dit, jugeant qu'aux Etats-Unis, les fondamentaux sont sains et que l'emploi devrait repartir après la contre-performance de février. George s'est dite favorable au projet de la Fed de revoir la stratégie monétaire cette année, jugeant qu'il serait peut-être raisonnable de laisser se produire des déviations par rapport à l'objectif d'une inflation de 2% "même si elles étaient quelque peu persistantes".

* MOORE, CANDIDAT DE TRUMP À LA FED, EN FAVEUR D'UNE BAISSE DE TAUX

27 mars - Stephen Moore, qui devrait être nommé par le président Donald Trump au Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, a dit dans un entretien au New York Times que la Fed devrait baisser ses taux dès maintenant d'un demi-point. L'ancien conseiller du président lors de sa campagne présidentielle de 2016, qui est aujourd'hui membre de la fondation conservatrice Heritage Foundation, a déclaré au quotidien qu'il n'était pas un "flagorneur de Trump" ni une "colombe" en matière de politique monétaire, ce qui fait référence au camp des responsables de la Fed qui prônent une politique plus accommodante dans le but de soutenir la croissance économique.

* DALY "PAS PANIQUÉE" PAS L'INVERSION DE LA COURBE DES TAUX

26 mars - La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco, Mary Daly, a déclaré mardi qu'elle n'était "pas paniquée" par la récente inversion de la courbe des rendements obligataires aux Etats-Unis. Le passage des taux courts au-dessus des taux longs a signalé par le passé l'arrivée de récessions mais il n'en sera pas nécessairement de même cette fois, a-t-elle dit. Il y a de nombreuses pressions s'exerçant sur les taux longs qui n'ont rien à voir avec la santé de l'économie américaine et l'engagement de la Fed à adapter sa politique en fonction des indicateurs rend moins probable une entrée en récession, a-t-elle fait valoir. Mary Daly a dit espérer que les entreprises et les consommateurs ne paniqueraient pas non plus parce que s'ils le faisaient, ils provoqueraient, selon elle, un risque de prophétie autoréalisatrice.

* POUR EVANS, LA FED DOIT MESURER L'IMPACT DU RALENTISSEMENT EN CHINE ET EN EUROPE

26 mars - Les responsables de la Réserve fédérale vont étudier l'ampleur du ralentissement économique en Chine et en Europe pour déterminer son impact éventuel sur la politique monétaire américaine, a déclaré mardi à Hong Kong Charles Evans, le président de la Fed de Chicago. "Cela dépend beaucoup de l'importance éventuelle du ralentissement en Chine et de la force des vents contraires liés à la décélération en Europe", a-t-il dit lors d'une conférence organisée par l'Université de Chicago. Il a rappelé qu'à deux occasion ces dernières années, les incertitudes économiques en Chine et en Europe avaient influencé la politique de la Fed. "Nous étions pratiquement prêts à commencer à relever les taux lorsque de nouvelles incertitudes nous ont conduits à attendre jusqu'à décembre 2015", a-t-il dit. "Et ensuite, l'incertitude de 2016 nous a de nouveau conduits à attendre la fin 2016."

* HARKER INVITE À NE PAS SURINTERPRÉTER LA BAISSE DES "DOTS"

26 mars - La révision des projections de taux de la Réserve fédérale à sa réunion de mars n'est pas spectaculaire et sa portée est parfois exagérée, a déclaré mardi Patrick Harker, le président de la Fed de Philadelphie. "Mon 'dot' n'a pas beaucoup baissé car j'étais moins haut que tous les autres", a-t-il dit lors d'une conférence à Francfort. "La médiane a effectivement baissé mais seulement d'un cran ; parfois on exagère un peu la portée de cette baisse." A la réunion de mars, au moins neuf des 17 membres du comité de politique monétaire de la Fed ont revu à la baisse leurs estimations en matière de niveau futur des taux d'intérêt, appelées "dots" dans le jargon de la banque centrale. La synthèse ("dot plot") de ces estimations donne un taux des fed funds de 2,6% en fin de cycle de resserrement, soit un niveau bien inférieur aux références historiques.

* ROSENGREN VEUT PLUS DE PAPIER COURT DANS LE BILAN

26 mars - Eric Rosengren, président de la Fed de Boston, s'est prononcé mardi pour une plus grande proportion d'obligations de court terme dans le bilan de la Fed afin d'accroître la marge de manoeuvre de la banque centrale en cas de retournement économique. "Augmenter la part des T-Bills et réduire ainsi la duration des obligations dans le portefeuille pourrait être un objectif important dans le cadre du processus de normalisation", a-t-il dit lors d'une conférence de Credit Suisse à Hong Kong. "Cela laisserait à la Fed la possibilité de rallonger la maturité des actifs de son bilan lors d'un prochain retournement économique majeur." Quand une récession surviendra, les taux d'intérêt redescendront probablement vers zéro et le rachat d'obligations redeviendra une option, a-t-il ajouté. L'objectif des fed funds est actuellement de 2,25-2,50%. La Fed a été "responsable" en décidant une pause sur ses taux et il ne faut pas surinterpréter l'inversion de la courbe des rendements, souvent présentée comme un signe avant-coureur de récession, a ajouté Eric Rosengren, qui vote cette année aux réunions du comité de politique monétaire (FOMC). "L'environnement économique est très différent que lors de précédents cycles : on n'est plus en train de lutter contre l'inflation mais bien en train d'assurer que les anticipations d'inflation restent bien ancrées", a-t-il fait valoir. "Donc je me garde bien de tirer trop d'enseignements de la forme de la courbe des rendements, comme d'autres sont tentés de le faire."

* ENCORE UNE HAUSSE DE TAUX EN 2019, "AU PLUS"-HARKER

25 mars - La perspective d'une hausse de taux "au plus" cette année aux Etats-Unis continue de faire sens compte tenu des conditions économiques toujours robustes, a affirmé lundi Patrick Harker, président de la Fed de Philadelphie. La croissance qui reste soutenue et les perspectives toujours positives laissent sur la table l'option d'une hausse de taux en 2019 et encore une en 2020, a-t-il dit lors d'une conférence à Londres. La Fed, a-t-il ajouté, n'apportera pas de "changement drastique à court terme" à son portefeuille d'obligations dans son bilan. Les collègues de Patrick Harker au comité de politique monétaire de la Fed ont remisé mercredi leurs prévisions de hausse de taux cette année et les marchés anticipent désormais que la prochaine modification de l'objectif des Fed funds sera à la baisse. Patrick Harker participe aux discussions sur la politique monétaire mais ne dispose pas de droit de vote cette année.

* L'INVERSION DE LA COURBE REND NERVEUX, C'EST NORMAL-EVANS

25 mars - Il est normal que les marchés soient nerveux quand la courbe des taux s'aplatit mais pour autant l'économie américaine reste solide, a déclaré lundi Charles Evans, le président de la Fed de Chicago. "Il faut prendre en compte le déclin séculaire des taux d'intérêt de long terme", a-t-il dit lors d'une conférence de Credit Suisse à Hong Kong, quelques jours après la décision de la Fed de ne pas relever ses taux cette année et de mettre fin en septembre à la réduction de son bilan. "Cela est en partie structurel, lié à la croissance tendancielle plus faible et aux taux d'intérêt réels plus bas. Dans cet environnement, il est probablement plus naturel d'avoir des courbes de taux plus plates que par le passé." L'inversion des taux qui s'est produite vendredi pour la première fois depuis mi-2007 était "assez étroite", a souligné Charles Evans. Interrogé sur la politique monétaire, il a déclaré que la Fed avait raison d'opter pour la prudence et il a ajouté ne pas attendre de hausse de taux avant le deuxième semestre 2020.

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