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SCPI murs de magasins : attention à l’overdose de convenience stores ?
information fournie par Primaliance 14/11/2017 à 08:00

Les supermarchés de proximité ont surgi dans le paysage urbain des grandes villes, notamment à Paris. Ils s’inspirent du modèle des convenience stores américains. Pour l’instant, le succès semble au rendez-vous et il assure les loyers de bon nombre de SCPI de murs de boutiques. Mais l’avenir de ce concept est-il aussi certain ? Une grande voix de la distribution émet des doutes.

« Personnellement, je n’encouragerais pas un jeune à prendre la gérance d’un supermarché en centre-ville, sur le modèle de ce que proposent Carrefour, Auchan ou Intermarché ». Celui qui parle ainsi n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit de Michel-Edouard Leclerc, l’animateur du premier réseau français d’hypermarchés. Il s’exprimait le jeudi 9 novembre devant les membres de Paris Breizh Media, l’association des journalistes bretons de Paris. Certes, son avis n’est pas neutre, puisqu’il est précisément absent de la plupart des centres villes et de la capitale en particulier. Mais son analyse est étayée. Elle mérite d’être écoutée.

Sa réflexion part des concertations qui se trament actuellement au ministère de l’Agriculture pour imposer aux distributeurs une marge de 15% minimum sur les produits. « A ce compte, analyse-t-il, vous ouvrez un boulevard à Amazon, qui s’engouffrera dans le marché de la livraison à domicile. » D’autant, poursuit-il en substance, qu’à partir de 2020, la ville de Paris interdira les camions approvisionneurs. Si les jeunes gérants doivent s’équiper d’une noria de véhicules électriques, ils n’auront plus de quoi payer les loyers. Bref, un nouveau modèle économique se sera imposé, qui diminuera la pertinence du modèle des convenience stores, même si encore actuellement, les clients réservent à ces derniers le plus grand succès.

Michel-Edouard Leclerc, lui-même, ne s’exonère pas du devoir de changer son offre. Il s’y prépare en concevant un nouveau type d’hypermarché, qui restera une forme de vaisseau amiral, mais qui sera surtout un lieu de vie, riche d’une offre experte de la part des vendeurs et d’une qualité supérieure pour les produits mis en rayons (viande de race, vins fins). Le tout venant des produits se vendra par drive et sur Internet.

Si les distributeurs traditionnels se mettent au commerce en ligne, l’inverse doit être vrai aussi. D’ici à ce qu’Amazon rachète des parcs entiers d’hypermarchés ? « Mais il a déjà fait des offres à tout le monde en France », assure Michel Edouard Leclerc. Bref, le monde bouge de plus en plus vite. Si certaines SCPI ne suivent pas le rythme accéléré des mutations, elles se préparent à des lendemains qui déchantent.

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