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Marchés : « Plus c’est facile, plus il faut être vigilant » (Carmignac)
information fournie par Boursorama 21/04/2015 à 16:27

Carmignac admet que la conjoncture s'améliore en zone euro, mais il serait temps de penser aux prises de bénéfices.

Carmignac admet que la conjoncture s'améliore en zone euro, mais il serait temps de penser aux prises de bénéfices.

Pour la société de gestion Carmignac, l’économie européenne s’engage indéniablement vers une dynamique positive, soutenant une hausse des marchés. Néanmoins, la vigilance reste de mise.

Les opérateurs des marchés s’interrogent depuis environ deux mois sur la hausse effrénée des places boursières européennes. « Trop vite, trop loin ? » se demandait par exemple Jean-Marie Mercadal d’Ofi AM il y a trois semaines. Pour Carmignac, l’optimisme des marchés est compréhensible et il faut savoir en profiter, mais il faut aussi garder un œil très attentif sur les éléments susceptibles de contrarier la tendance.

Europe : les indicateurs frémissent indéniablement

L’amélioration des perspectives de la zone euro a déjà été largement évoquée depuis le début de l’année. Carmignac retient quelques indicateurs clés poussant à l’optimisme, parmi lesquels on notera la récente augmentation de la consommation intérieure en Allemagne et en France, ou encore le décollage sensible des profits des entreprises françaises après plusieurs années de stagnation.

Un bémol néanmoins, et pas des moindres : la trajectoire des dettes publiques européennes continue de suivre une mauvaise pente, souligne Carmignac. Certes, la BCE rachète désormais une partie des titres de dettes souveraines, et certes, les taux d’emprunt historiquement bas permettent de réduire l’emballement de ces dettes. Pour autant, ce problème structurel des déficits publics couve toujours en Europe. Sans s’en inquiéter excessivement, mieux vaut garder cet élément à l’esprit et en regarder l’évolution avec attention.

Etats-Unis : l’amélioration des perspectives est terminée, mais l’économie reste solide

Concernant l’économie d’outre-Atlantique, Carmignac remarque quelques faits intéressants, traduisant un relatif tassement de la conjoncture.

Premier élément soulevé par la société de gestion : la baisse des prix du pétrole ne se traduit pas, aux Etats-Unis, par une reprise de la consommation des autres types de biens. Les statistiques montrent en effet que les économies permises par la baisse des prix de l’énergie ont une forte tendance à être épargnées par les ménages. Carmignac considère que ce fait traduit la prudence des consommateurs américains.

Cette prudence se retrouve dans les statistiques de commandes de biens durables aux Etats-Unis, dont la croissance se tasse. La hausse du dollar, qui commence à ralentir significativement le rythme des exportations, est également un élément plutôt mitigé pour l’économie américaine.

« L’activité [américaine] continuera d’être décevante face au consensus, notamment sur le front de l’investissement », estime ainsi la société de gestion, qui tempère néanmoins ses propos en relevant que « la croissance restera proche des niveaux actuels ». La fin de cycle n’est donc pas pour tout de suite.

Sans être pessimiste, il faut simplement rester vigilant

La ligne directrice de Carmignac en ce début de deuxième trimestre 2015 est donc : optimisme mais vigilance. Les indices boursiers européens ont déjà beaucoup progressé grâce à la BCE, et les indices américains stagnent désormais, alors que la Fed n’est plus à la manœuvre. Que faut-il en penser ?

Didier Saint-Georges, Managing Director de Carmignac, remarque que, déjà en 2009 avec le « quantitative easing » de la Fed, « la question de fond était clairement posée : jusqu’à quel point la nécessité pour une Banque centrale de traiter le risque économique [faible croissance / déflation] par une politique de reflation monétaire non-conventionnelle [« quantitative easing »] justifie-t-elle de mettre en risque, en contrepartie, la stabilité du système financier par la création de bulles dans certaines classes d’actifs ? ».

Le mot est lâché : la situation des marchés européens fait inévitablement penser à l’éventualité d’une bulle boursière. De fait, relève Carmignac, l’action « non-conventionnelle » des banques centrales a désormais tendance à piloter les mouvements boursiers, déconnectant au passage les marchés de leurs fondamentaux, même si ceux-ci s’améliorent par ailleurs. « Plus c’est facile, plus il faut être vigilant », résume en conclusion Didier Saint-Georges.

Dont acte : Carmignac explique, par prudence, réaliser désormais quelques prises de bénéfices progressives sur ses lignes ayant le mieux performé au cours du dernier trimestre. « Je suis devenu riche en vendant trop tôt », aurait dit Rockfeller… La société de gestion conserve néanmoins en portefeuille un certain nombre de valeurs aux perspectives jugées intéressantes comme Amazon, Facebook, certaines biotechs ou encore des valeurs plus conservatrices de "fond de portefeuille" ( lire l'article consacré ).

Xavier Bargue

4 commentaires

  • 23 avril 09:55

    plus c'est difficile et moins il faut de Carmignac


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