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Marchés : les investisseurs sont « trop prompts à céder à la panique » (Fidelity)
information fournie par Boursorama 29/09/2015 à 11:23

Depuis le début du mois de septembre, les rebonds et les rechutent s'enchaînent sur les marchés.

Depuis le début du mois de septembre, les rebonds et les rechutent s'enchaînent sur les marchés.

Revenant sur les mouvements erratiques des marchés qui s'observent depuis quelques temps, la société de gestion Fidelity considère que les banques centrales ont « infantilisé » les investisseurs, qui réagissent désormais de manière exagérée à certaines nouvelles.

C'est avec des propos tranchants que David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine, commente les variations boursières erratiques qui agitent les marchés.

Des intervenants « infantilisés » par les banques centrales

« Tôt ou tard, la complaisance des banques centrales peut gravement nuire à la santé des marchés. Tout du moins à leur clairvoyance », affirme-t-il dans "L'Hebdo des marchés" publié par la société de gestion.

Le gérant poursuit : « Il y a dix jours, pour justifier le maintien de ses taux directeurs à un niveau plancher, Janet Yellen, présidente de la Fed, évoquait pêle-mêle les émergents, la faiblesse de l'inflation et des perspectives mitigées à moyen terme. Le statu quo monétaire à peine entériné, les marchés ont, sans plus attendre, [fortement baissé]. Au point que les membres de la Réserve fédérale - jusqu'à sa présidente, jeudi dernier - ont été contraints de revenir à la barre pour se fendre de commentaires plus rassurants. Le message est sans ambages, cette fois-ci : l'environnement actuel plaide bel et bien pour une remontée des taux d'ici la fin de l'année ».

Pour David Ganozzi, ce revirement de discours est « une volte-face qui entame un peu la crédibilité de l'instance monétaire au seul motif de rassurer des investisseurs encore trop prompts à céder à la panique. Si l'intervention des banques centrales a été déterminante durant la crise financière, cette posture accommodante montre aujourd'hui ses limites. À trop en faire, elles ont infantilisé les marchés qui se trouvent aujourd'hui dans l'incapacité de prendre l'exacte mesure des indicateurs économiques ».

Indicateurs stables, marché volatil

En effet, remarque le gérant, « Contrairement aux montagnes russes dessinées par les indices [boursiers] la semaine passée, les indicateurs [économiques] publiés simultanément n'ont pas donné lieu à des surprises d'envergure ».

Certes, « Le moteur chinois continue d'être source d'inquiétude avec un PMI manufacturier (Caixing) à 47 points en septembre, soit son plus bas niveau depuis six ans et demi ». Mais « parallèlement, les économies occidentales continuent d'envoyer des signes de satisfaction ».

« En attendant sûrement un "effet Volkswagen", le baromètre du climat des affaires en Allemagne (Ifo) est ressorti meilleur que prévu en septembre à 108,5 points (contre 108 pts anticipés et 108,3 pts le mois précédent). De ce côté-ci du Rhin, l'Insee a confirmé le scénario d'une croissance de 1% cette année. Enfin, l'indice PMI (Markit) dans les services aux États-Unis, certes en léger repli par rapport à août, n'en demeure pas moins en ligne avec les attentes à 55,6 points. En définitive, rien de nouveau que les investisseurs ne savaient déjà ! ».

Doutes sur la tendance de fond, mais opportunités

Certes, si l'on revient sur les raisons de la récente baisse des marchés , les signaux d'un ralentissement en Chine ne sont évidemment pas nouveaux. De même pour la poursuite des mauvaises nouvelles sur l'affaire Volkswagen lundi, ou les difficultés des industriels liées aux matières premières.

Néanmoins, les réactions des investisseurs ne sont pas totalement déconnectées de la réalité. Le fait que plusieurs « sujets de prudence » s'invitent désormais régulièrement dans l'actualité a tendance à pousser les investisseurs à se montrer plus « défensifs » sur les marchés. Ces sujets sont notamment : le ralentissement en Chine, les difficultés dans les autres émergents (Russie, Brésil), la baisse significative de la production industrielle aux Etats-Unis, ou la relative déception vis-à-vis des effets actuellement constatés du plan de relance de la Banque centrale européenne.

En contexte macroéconomique mitigé, il est logique que les investisseurs réagissent plus vivement aux bonnes et aux mauvaises nouvelles, en créant davantage de volatilité. Cela n'est pas forcément un mal, certains investisseurs voyant ainsi l'occasion de revenir vers les marchés en réalisant des achats « à bon compte », tandis que d'autres laissent passer l'orage avec une vision de plus long terme. On se souvient des critiques de début d'année, où les gérants américains se plaignaient de l'absence de volatilité à Wall Street pour réaliser de bonnes affaires. Désormais, les marchés offrent davantage d'opportunités avec, en contrepartie, davantage de risques.

X. B.

19 commentaires

  • 29 septembre 13:40

    Ils doivent etre bien collés chez fidelity....voir défoncés. ..mdr


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