Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Macron : une réforme fiscale trop timide ?
information fournie par Boursorama 18/04/2017 à 09:06

Le ministère de l'Economie et des Finances. (DR)

Le ministère de l'Economie et des Finances. (DR)

Les principaux contours de la réforme fiscale voulue par Emmanuel Macron sont désormais connus : suppression de la taxe d'habitation pour 80% des Francais, recentrage de l'ISF sur l'immobilier, baisse des charges des entreprises par l'augmentation de 1,7 point de CSG, création d'un prélèvement forfataire unique sur les valeurs mobilières...

Alors ambitieuse, cette reforme des impôts voulue par le candidat d'En Marche ? Pas assez au goût de certains observateurs. C'est notamment le cas de Jérôme Barré, avocat-associé au cabinet Franklin et invité récemment sur le plateau d'Ecorama . Il parle d'une réforme de «Teckel», «ce petit animal qui ne va pas très vite».

«Un flou assez artistique»

Pourquoi donc cette comparaison ? Jérôme Barré pointe les éléments qui le chiffonnent. Sur la  TVA sociale, d'abord, qui n'est pas retenue par l'ancien ministre de l'Economie : «On ne bougera pas la TVA alors qu'elle permettrait de dégager de la charge sociale sur les entreprises. C'est un impot impopulaire mais il est relativement indolore.»

Autre source de mécontentement, la récente sortie d'Emmanuel Macron au micro d'Europe 1 : «Je souhaite que l'on expérimente l'impôt à la source au 1er janvier prochain mais je ne souhaite pas qu'il soit généralisé tout de suite (...). Je ne vais pas généraliser quelque chose dont je ne suis pas certain de la robustesse technique.»

Une solution qui est loin de convaincre Jérôme Barré : «Le prélèvement à la source est une véritable usine à gaz avec trois taux pratiqués sur deux périodes données (...).» L'année d'expérimentation «ne pourra pas marcher».

Des sources de satisfaction

L'avocat apprécie malgré tout certaines mesures notamment celle concernant le prélèvement libératoire forfaitaire pour les valeurs mobilières. Reste, selon lui, à connaître le taux exact de cette "flax tax" jusqu'ici annoncée autour de 30% prélèvements sociaux inclus.

A lire aussi : Macron devance Le Pen et Fillon selon un sondage Opinionway

«Ce que l'on ne sait pas non plus sur les plus-values mobilières, c'est qu'aujourd'hui, on a une décote fiscale en fonction de la durée de détention. Que se passera-t-il avec la "flat tax" ? Va-t-on avoir de "spielers" fous qui vont arrriver ou y aura-t-il des freins pour empêcher la spéculation sur les titres ?»

Même l'ISF recentré sur l'immobilier lui laisse un goût d'insatisfaction : «Pourquoi opposerait-on le mobilier à l'immobilier ? On a aujourd'hui une crise de l'imobilier, on a besoin d'immeubles, si on a l'air de sanctionner les propriétaires, c'est une mauvaise chose.»

Enfin, l'avocat-associé au cabinet Franklin regrette aussi que certains aspects de la fiscalité aient été oubliés, notamment celui de la succession : «Un outil qui est transféré tôt par voie de succession est un outil qui vit mieux. (...) Il faut faire tourner l'argent. Aujourd'hui l'argent, notamment dans les contrats d'assurance vie, ne tourne pas, alors faisons la promotion de ces mouvements.»

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer