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Les marchés peuvent-ils rattraper leur chute de début d’année ? (Amundi AM)
information fournie par Boursorama 18/02/2016 à 17:20

Depuis 5 séances, les marchés actions rebondissent nettement. Au point d'effacer progressivement la chute de début d'année ?

Depuis 5 séances, les marchés actions rebondissent nettement. Au point d'effacer progressivement la chute de début d'année ?

Environ la moitié de la chute des marchés actions depuis le début de l'année a été rattrapée au cours des cinq dernières séances. Simple « rebond technique » ou retour à la raison ? La chute de début d'année peut-elle être si facilement effacée ? Quelques réflexions d'Amundi AM.

« Après 7 ans de hausse des marchés d'actions, le fort recul depuis le début d'année renvoie à la question du timing de la prochaine récession » remarque Eric Mijot, stratégiste chez Amundi AM, dans la dernière lettre Cross Asset Investment Strategy publiée par la société de gestion.

« En effet, une baisse de plus de 10% du MSCI Monde [indice boursier reflétant la tendance mondiale sur les actions] sur un an a souvent correspondu aux entrées en récession du pays leader, à savoir les États-Unis ».

La fin de cycle aux Etats-Unis n'est peut-être pas pour tout de suite

Allant dans le sens de cette crainte, « Les marges des entreprises plafonnent aux États-Unis depuis 2012, mais on peut estimer qu'elles ont vraiment établi leur point haut au troisième trimestre 2014 » évoque le stratégiste. Or, « On constate historiquement que les récessions aux États-Unis interviennent 6 trimestres après le top des marges en médiane au niveau de l'ensemble de l'économie. Ce qui suggérerait une entrée en récession… au premier trimestre 2016 ».

C'est précisément ce scénario pessimiste que semblent avoir envisagé certains investisseurs en début d'année, participant à la récente chute des marchés actions. Pourtant, un retour à la récession aux Etats-Unis ne semble pas pour tout de suite. La précédente statistique est loin d'être une science exacte.

« Dans les années 1960 et à la fin des années 1990, les récessions ont été davantage distantes des tops de marges ; de 15 trimestres pour être plus précis. Cette hypothèse renverrait la prochaine récession au premier semestre 2018, ce qui laisserait le temps au marché de se reprendre [d'ici là] », envisage Eric Mijot de manière assez spéculative, en considérant que l'histoire est vouée à se répéter indéfiniment.

La chute des marchés de début d'année pourrait encore être rattrapée

Envisageant ainsi le scénario d'une véritable éclaircie boursière dans les mois à venir, le stratégiste d'Amundi AM affirme que « les marchés d'actions seraient capables de se reprendre dans le courant de l'année 2016, peut-être même pour finir l'année en territoire positif, mais sans pour autant repasser leurs plus hauts cycliques de l'année dernière ».

Appliquée au CAC40, cette prévision se traduirait par l'idée que l'indice parisien puisse encore remonter au-dessus des 4.600 points avant la fin de l'année, sans pouvoir rejoindre et redépasser les 5.200 points qui prévalaient encore au début du mois d'août 2015, et qui semblent désormais hors d'atteinte.

À noter qu'un important rebond s'est déjà observé au cours des dernières séances boursières. Depuis son point bas touché le 11 février dernier à 3.892 points en séance, le CAC40 a progressé d'environ 9% en seulement une semaine, évoluant désormais aux alentours de 4.250 points. Certes, l'indice parisien s'affiche toujours en baisse d'environ 8% depuis le début de l'année, mais la moitié du terrain perdu en début d'année a déjà été regagné.

Les perspectives restent très floues à court terme

Une poursuite du rebond des indices boursiers jusqu'à effacer totalement la chute de janvier-février « suppose une réaction des autorités monétaires, voire budgétaires et au moins une stabilisation des prix du pétrole », envisage Eric Mijot, mais à l'heure actuelle, ces éléments restent très incertains.

Si un tel rebond venait à avoir lieu, celui-ci pourrait notamment concerner les « valeurs décotées et souvent survendues, notamment celles liées aux prix du pétrole et des matières premières industrielles », envisage sans surprise le stratégiste. Mais ces valeurs, même décotées, pourraient être dépassées par les « valeurs de croissance, dont les profits montent ».

En effet, « il faut distinguer le comportement des valeurs de croissance, dont les profits, encore orientés à la hausse, profitent du contre-choc pétrolier, et les valeurs décotées, dont les profits reculent et souffrent de ce contre-choc » explique Eric Mijot.

En ce sens, l'analyse d'Amundi AM rejoint celle de Natixis AM , qui affiche également son attrait à court terme pour les valeurs de croissance (information, technologie, santé) plutôt que pour les valeurs ayant le plus souffert au cours des derniers mois (matériaux, biens industriels), malgré quelques exceptions notables.

Il faut néanmoins avouer que le flou reste total sur les perspectives des marchés actions à court terme. Les notes d'analyse des sociétés de gestion ont tendance à se contredire actuellement, ou traduisent tout du moins des attitudes variées face aux risques. Plus tôt cette semaine, Quilvest AM affichait son optimisme sur la reprise d'une tendance haussière sur les marchés , tandis qu'Axa IM parlait pour sa part de « vendre sur rebonds » et que Natixis AM affichait clairement sa sous-pondération sur les actions . Ces éléments contradictoires montrent à quel point les investisseurs particuliers ne sont pas seuls à s'interroger sur l'attitude à adopter face aux actuels mouvements volatils et difficilement prévisibles des marchés…

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

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9 commentaires

  • 23 février 21:43

    hélas, les fondamentaux, les marchés en cas de gros problèmes s'en fichent


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