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« Le réveil des marchés a donc commencé » (Carmignac)
information fournie par Boursorama 02/03/2016 à 14:00

Pour Carmignac, les investisseurs ont enfin commencé à prendre conscience des risques macroéconomiques au cours des deux derniers mois.

Pour Carmignac, les investisseurs ont enfin commencé à prendre conscience des risques macroéconomiques au cours des deux derniers mois.

Carmignac est l'une des seules sociétés de gestion françaises à afficher sa défiance vis-à-vis des marchés actions depuis l'automne dernier. La baisse de début d'année lui a donné raison. Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement de Carmignac, renouvelle encore sa prudence.

Dans le petit monde de la gestion d'actifs française, Carmignac se démarque de ses semblables. Echaudée par l'été 2015 qui a peu réussi à son fonds phare Carmignac Patrimoine, la société de gestion sonne l'alerte depuis l'automne dernier sur les perspectives des marchés boursiers.

« Comme nous l'anticipions, les marchés ont commencé à ouvrir les yeux en ce début d'année 2016 sur les réalités déplaisantes auxquelles ils vont devoir faire face », déclare ainsi Didier Saint-Georges dans la dernière note mensuelle de Carmignac, diffusée mardi 1er mars.

Les acteurs financiers « continuent de se comporter à la manière de somnambules »

Le membre du comité d'investissement de Carmignac, qui passe ainsi pour le Michael Burry du film « The Big Short », poursuit : « Le réveil des marchés a donc commencé. Mais les défis qui se présentent à eux ne nous semblent pas encore reconnus dans leur complexité ».

« Au vu de l'inanité du communiqué final du G20 qui vient de se conclure à Shanghai, il nous semble que Banques centrales comme gouvernements, et à leur suite de nombreux investisseurs, continuent de se comporter à la manière de somnambules, qui avancent sans prendre la mesure de la profondeur du changement de régime en cours ».

Le membre du comité d'investissement de Carmignac détaille : « le consensus nous semble toujours bercé par la confiance que le consommateur américain, fidèle à sa résilience légendaire, saura demeurer exempté du ralentissement. Or l'érosion de l'effet richesse, par le ralentissement de la hausse des prix immobiliers et le retournement des marchés boursiers, va peser sur le consommateur américain ». Dans la même idée, « le consensus demeure à notre avis trop optimiste sur la croissance américaine en 2016. Même complaisance en Europe ».

Restant donc très pessimiste sur le plan macroéconomique, Didier Saint-Georges évoque des « déséquilibres accumulés depuis sept ans », avec notamment la création de « bulles obligataires » et des distorsions de marché dues à la relance tous azimuts de la part des banques centrales.

« En théorie, il n'y a guère de limite aux montants d'achats d'actifs financiers (« assouplissement quantitatif ») que peut effectuer une Banque centrale. Mario Draghi tente d'ailleurs de faire valoir cet argument pour encourager les marchés à ne pas douter de son arsenal. Mais en pratique, toute Banque centrale ne peut manquer de s'interroger sur la poursuite sans fin du gonflement de son bilan, et donc du creusement des déséquilibres qu'elle entraîne, alors que la chute continuelle des anticipations d'inflation témoigne de son inefficacité ».

Carmignac devient davantage opportuniste

Pour Didier Saint-Georges, l'heure de l'accalmie sur les marchés ne serait donc pas pour tout de suite. Il est néanmoins intéressant de remarquer que Carmignac a adopté le mois dernier une ligne stratégique un peu plus opportuniste sur les marchés.

« L'effondrement boursier du secteur bancaire a témoigné d'une prise de conscience tardive et, peut-être par voie de conséquence parfois excessive, de l'écrasement de la capacité bénéficiaire du secteur, sous le poids de taux d'intérêt désormais négatifs, et d'une réglementation toujours aussi pénalisante », affirme Didier-Saint Georges. Comprendre : Carmignac considère que la chute des valeurs du secteur bancaire a été excessive le mois dernier même si le secteur bancaire avait de bonnes raisons de baisser.

En somme, « Nous conservons stratégiquement le positionnement très prudent que nous avions adopté en septembre (…), tout en convertissant quand l'occasion se présente les réactions excessives des marchés en opportunités d'achat à bon compte. De telles opportunités se sont d'ailleurs déjà présentées en ce début d'année, où nous nous sommes portés acquéreurs d'une sélection d'actions et obligations privées du secteur de l'énergie, dont les prix reflétaient des perspectives à moyen terme sur le prix du pétrole excessivement pessimistes selon nous », évoque Didier Saint-Georges.

Ce dernier évoque en conclusion, au nom de Carmignac, le maintien d'« importants investissements de conviction dans les secteurs de croissance », ceux-ci étant néanmoins partiellement couverts « afin de pouvoir [les] conserver à l'abri des risques de marché immédiats ».

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

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14 commentaires

  • 03 mars 18:11

    Carmignac-casino voudrait votre monnaie...!!!


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