Le marché immobilier francilien démarre sur les chapeaux de roue

information fournie par Primaliance •11/04/2017 à 07:00

Que ce soit CBRE ou JLL, les 2 grands acteurs de l’immobilier d’entreprise sont unanimes. L’année 2017  démarre sous les meilleurs auspices.

Loin de ralentir à l’aube d’une échéance électorale disputée, le marché de l’investissement a été particulièrement dynamique au 1er trimestre. Après plus de 20 mds € investis en 2015 et 2016, le marché francilien de l’investissement reste tonique avec près de 2,3 mds € engagés au 1er trimestre. « Un chiffre supérieur de 18 % à celui observé à la même période un an plus tôt et en ligne avec la moyenne long terme » précise JLL. Sur le thème du marché des bureaux Grégoire de La Ferté, Executive Director Bureaux Ile-de-France et Tenant Representation de CBRE remarque des résultats « excellents : + 27 % sur un an et + 25 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années ». Les 19 transactions supérieures à 5 000 m2, (323 300 m2 placés), sont à l’origine de cette performance.. « Paris continue de se tailler la part du lion » précise JLL. La capitale concentre la moitié des m2 commercialisés, et ce malgré la hausse des prix enregistrée en 2016 et la baisse de l’offre disponible. Certes Paris QCA s’inscrit en baisse de 10 % mais il convient de relativiser cette tendance car « le 1er trimestre 2016 avait été particulièrement dynamique pour ce marché ».

Sur les mesures d’accompagnement, Marie-Laure Leclercq De Sousa de JLL observe « une légère baisse sur les petites surfaces du QCA, qui commence à s’étendre aux autres secteurs ». En Ile-de-France, le taux d’accompagnement se maintient autour des 20 %, avec des situations hétérogènes allant de 17 % dans Paris intra-muros (ou en dessous pour certains arrondissements parisiens), à 23 % en moyenne sur l’ensemble des premières et secondes périphéries.

Le stock vacant francilien se maintient toujours autour de 3,6 millions de mètres carrés fin mars, soit un taux de vacance de 6,7 % en l’Ile-de-France. Par ailleurs, la résorption de l’offre concerne davantage « les surfaces de première main qui ne représentent que 15 % de l’offre totale, un niveau particulièrement faible ». Paris est un cas particulier avec un taux de vacance à moins de 4 % voire 3 % dans les 5,6, 7, 12 et 13ème arrondissements. Selon JLL « le Croissant Ouest concentre l’essentiel des surfaces à commercialiser » tandis que La Défense voit son taux de vacance diminuer pour se rapprocher de 8,5 %.

Au final Nicolas Verdillon, Executive Director Bureaux Ile-de-France et Retail - Investment Properties chez CBRE anticipe « des volumes soutenus aux 2ème et 3ème trimestres » malgré les incertitudes électorales, la perspective de remontée des taux et des prix élevés. Pour autant la collecte reste très élevée et vient soutenir la demande des grands institutionnels français. Enfin du côté des rendements immobiliers prime, « la tendance générale est clairement à la stabilisation mais des poches de compression sur certains marchés périphériques subsiste ».