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La part des propriétaires immobiliers progresse lentement mais sûrement
information fournie par Le Figaro 22/11/2017 à 06:00

INFOGRAPHIE - Selon la dernière édition du Portrait social de la France dressé par l’Insee, les Français moyens sont majoritairement propriétaire de leur résidence principale et accèdent à ce statut un peu plus fréquemment qu’il y a 20 ans.

Cette France de propriétaires évoquée par bien des dirigeants, nous nous en approchons sûrement mais lentement. Selon la dernière édition du Portrait social de la France, grande étude annuelle de l’Insee, 62,1% des Français moyens vivant en France métropolitaine étaient propriétaires de leur résidence principale en 2013. Ces Français moyens sont en fait des «ménages médians» selon la définition de l’Insee, soit des personnes gagnant entre 1510 et 1850 euros nets, le niveau de revenu séparant les Français en deux parts égales. Cette proportion est curieusement un peu supérieure à celle de la moyenne générale des Français qui n’est que de 57,9%.

Selon l’étude Insee, la progression vers la propriété a été assez nette à la fin des années 90 (il y avait 54,4% de propriétaires en 1996) et pendant les années 2000 avant de se ralentir avec le début des années 2010 et les contrecoups de la crise économique de 2008-2009. Il apparaît cependant que les ménages modestes ont eu moins de chance, la proportion progressant très peu et reculant même chez les ménages pauvres.

La proportion des locataires s’est nettement accrue parmi les ménages disposant des moyens les plus limités, elle a même bondi de 9 points chez les ménages pauvres pour lesquels l’accession à la propriété est devenue hors de portée. La part des ménages disposant d’un logement social est quant à elle restée stable, progressant parmi les ménages pauvres et modestes mais reculant chez les autres.

Preuve que la situation s’améliore un peu, en 2013, 17% de ces Français moyens qui n’étaient pas propriétaires quatre ans auparavant les sont devenus, c’est quatre points de plus qu’en 1996. On trouve surtout des couples avec enfants, âgés de moins de 40 ans, parmi ces nouveaux propriétaires. Comme on peut s’y attendre, les couples dont les deux membres travaillent sont surreprésentés tout comme les diplômés supérieurs. Ainsi, un diplômé au-delà de bac+2 a une probabilité plus élevée de 13 points d’accéder à la propriété qu’un titulaire du brevet ou du CAP.

Plus endettés et mieux équipés

Avec la hausse des prix de l’immobilier l’étude relève cependant que les ménages sont désormais plus endettés que par le passé. Pour les Français moyens examinés par cette étude, le montant de l’emprunt représentait en 2013 3,7 années de revenu, soit 1,6 année de plus qu’en 1996. Pour les ménages modestes, ce chiffre a même progressé de 1,9 an pour atteindre 4,2 ans (contre une augmentation de 1,3 an et un total de 3,1 ans chez les ménages plutôt aisés. La durée du prêt immobilier suit la même courbe ascensionnelle bondissant de 7 ans chez les Français moyens depuis 1996 pour culminer à 22 ans en 2013.

En contrepartie de cet effort financier plus lourd, les Français ont globalement de meilleurs logements. La quasi-totalité (99%) des logements disposent de tout le confort sanitaire contre seulement 85% en 1984. Les problèmes de logements trop petits ou surpeuplés ont aussi nettement reculé (voir infographie) alors que la surface moyenne des logements est passée de 77 m² en 1978 à plus de 90 m² au début des années 2000. Plus de la moitié des ménages affirment désormais ne pas faire face à des nuisances majeures dans leur logement mais disposer d’un chauffage de qualité reste difficile, tandis que le bruit et l’humidité gênent encore 17,1% et 11,7% des occupants.

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