La Bourse russe a enregistré une séance de forte baisse mardi 10 mars.
Mardi 10 mars, l’indice RTS de la Bourse russe n’a cessé de creuser ses pertes, clôturant en baisse de 6,43% peu avant 17h (heure française). En cause : une baisse notable des prix du pétrole, auquel l’économie russe reste toujours très liée, ainsi qu’un mauvais chiffre sur le marché automobile.
On est loin de la panique du mois de décembre, où la crise du rouble et la chute du pétrole avaient entrainé le marché russe dans une tourmente qu’il n’avait plus connue depuis 1998. Néanmoins, la séance de ce mardi a rappelé que les investisseurs restent toujours très réactifs à la moindre nouvelle concernant l’économie russe fragilisée.
Forte baisse après un mois de février en forte hausse
Rappelons tout d’abord que la Bourse russe sort d’une phase de hausse marquée en février, à l’instar de la plupart des autres places mondiales. Dopée au milieu du mois de février par l’accord de Minsk portant sur une trêve du conflit avec l’Ukraine, la Bourse russe a enregistré une hausse d’environ 20% le mois dernier, repassant de 740 à 900 points en l’espace de quatre semaines. Un niveau encore loin des 1400 points qui prévalaient en juillet dernier (avant-crise), mais nettement plus haut que les 600 points atteints en cours de séance le 16 décembre dernier en pleine débâcle financière.
Perdant 6,43% à la clôture, le principal indice du marché russe revenait à 845 points mardi 10 mars, effaçant en une séance près d’un tiers de sa hausse du mois dernier.
Mauvais chiffres dans l’automobile et baisse du pétrole
Expliquant une partie de la baisse, Reuters relayait en milieu de séance la nouvelle selon laquelle le marché automobile russe se serait contracté de 38% en février . Le chiffre reflète ainsi l’effondrement de la consommation des ménages au sein du pays, notamment à cause de la chute du rouble qui ne s’est pas vraiment repris depuis le début de l’année.
Surtout, c’est l’anticipation de nouveaux records historiques des stocks de pétrole américains (publiés demain) qui a pesé sur les prix du pétrole, impactant négativement le marché russe très exposé à cette donnée. Alors que le baril WTI restait globalement à son niveau des dernières séances autour de 49-50 dollars, le baril de Brent chutait plus nettement, à 57 dollars au lieu des 61 dollars qui prévalaient encore la semaine dernière.
Nous rappelions par ailleurs la semaine dernière que le système bancaire du pays reste très fragilisé par la récente crise économique de décembre et qu’ un quart des établissements financiers seraient en grandes difficultés dans le pays.
X. Bargue
11 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer