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Russie : un quart des banques en grandes difficultés
information fournie par Boursorama02/03/2015 à 19:13

Les difficultés économiques russes mettent le système bancaire du pays sous pression.

Les difficultés économiques russes mettent le système bancaire du pays sous pression.

Depuis le cœur de la crise du rouble et du pétrole en décembre dernier, on parle désormais un peu moins de la Russie. Pourtant, le pays continue de s’enfoncer dans la crise économique. Le système bancaire russe est mis à rude épreuve.

Selon un chiffre relayé par nos confrères des Echos , environ un quart des 800 banques russes auraient des besoins rapides de recapitalisation à cause de la crise que traverse le pays. Au total, ces besoins représenteraient environ 18 milliards d’euros (après conversion), alors que le plan de recapitalisation annoncé par les autorités russes serait de 13 milliards d’euros.

La Deposit Insurance Agency, organe de mise sous tutelle

Dans ce paysage, un organe de mise sous tutelle permet de limiter les paniques autour des établissements bancaires en difficultés : la Deposit Insurance Agency (DIA). Cette dernière a pour prérogatives d’administrer provisoirement les banques lorsque celles-ci se retrouvent en situation de cessation de paiement. En fonction des cas, les banques concernées peuvent être soit remises sur pied après une restructuration, soit mises en faillite.

Pour l’instant, expliquent Les Echos , la DIA a pris le contrôle de trois banques au bord du gouffre depuis le déclenchement de la crise : FundServiceBank, Tavritcheski Bank et Soudostroïtelny Bank (SB). La dernière de la liste a déjà été mise en faillite à la mi-février, alors que les deux autres établissements restent dans une situation incertaine. D’autres banques de plus grande taille ont également été sauvées par la banque centrale, comme TrustBank.

Ces établissements ont été placés sous tutelle après leur sanction de la part de la banque centrale russe pour cause de prises de risques excessives en termes de crédit ou de prises de risques sur les marchés.

Système bancaire sous pression

Surtout, les difficultés ne feraient encore que commencer selon Les Echos , qui soulignaient dans l’édition du 2 mars : « frappées par la récession et la forte hausse des taux, d’autres banques de taille moyenne devraient subir le même sort » que les établissements susmentionnés.

D’importants retraits bancaires seraient en effet constatés depuis le déclenchement de la crise en décembre dernier, fragilisant les établissements du pays.

Surtout, le plus dur à digérer pour certains établissements serait le contrecoup d’une période faste où des largesses avaient été prises dans la gestion des risques de manière à augmenter la rentabilité des capitaux. À cause d’un ratio de fonds propres très faible juste avant l'aggravation de la situation, et l’absence d’anticipation d’une crise d’une telle ampleur, les pertes accusées par les établissements les mettent désormais dans de lourdes difficultés.

Le contexte macroéconomique ne s’améliore pas

Pour rappel, la situation économique en Russie continue lentement à se dégrader. Le pays est notamment attendu en récession de 5% en 2015 par la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) ainsi que par un nombre croissant d’analystes.

Sur le marché des changes, la monnaie russe est toujours chahutée. En janvier encore, le rouble avait poursuivi sa dévaluation avant de se reprendre un peu en février. La monnaie russe s’échange désormais à un peu plus de 60 roubles pour 1 USD après être passée par un pic à plus de 75 roubles pour 1 USD en séance le 16 décembre dernier. Un niveau à comparer à celui de 35 roubles pour 1 USD qui prévalait en juillet 2014.

Parmi les autres effets négatifs de la crise : les prêts russes libellés dans d’autres monnaies restent toujours très difficilement remboursables, de même que la fuite des capitaux russes vers des devises plus sûres s’est considérablement accentuée à partir de la fin de l’année dernière. Enfin, l’embargo occidental dû au conflit en Ukraine continue d’affecter l’économie du pays en l’empêchant de redémarrer. Dossier à suivre.

X. Bargue

32 commentaires

  • 04 mars17:02

    La Russie a d'autres partenaires que l'UE .. se passera de nous ..dommage !


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