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L’État peine à vendre à bon prix son patrimoine immobilier
information fournie par Le Figaro 20/11/2017 à 06:00

INFOGRAPHIE - Depuis 2015, les ventes du patrimoine immobilier rapportent de moins en moins à l’État. Sur ces quatre dernières années, elles pourraient même retomber pour la première fois sous la barre des 500 millions d’euros.

Décidément, le patrimoine immobilier de l’État se vend de moins en moins bien: 574 millions d’euros en 2015, 525 millions en 2016 (-8,5%). Et sans doute moins de 500 millions en 2017. Une mauvaise nouvelle à l’heure où les risques de hausse du déficit en 2018 s’accroissent. Sur les huit premiers mois de cette année, le produit des cessions immobilières n’aurait rapporté à l’État «que» 174 millions d’euros, selon la Lettre A. En 2016 et en 2015, à la même époque, ce montant s’élevait, respectivement à 231 millions et à 499 millions d’euros. À la fin de ces deux années, l’État avait donc dépassé cette barre symbolique des 500 millions grâce à la vente, respectivement, de 900 et de 1040 biens. Contacté par Le Figaro Immobilier, le ministère de l’Action et des comptes publics répond que «le montant des cessions immobilières de l’État sur les trois dernières années est stable, à l’exception d’un écart entre 2014 (450 millions d’euros) et 2015 (574 millions) dû au décalage d’une grosse opération».

De son côté, la direction de l’immobilier de l’État (ex-France Domaine), citée par la Lettre A, pointe du doigt «la mauvaise conjoncture économique» et la vente, ces dernières années, des biens les plus liquides à des prix bien trop faibles. On peut ainsi comme exemples l’Hôtel de l’Artillerie (VIIe arrondissement de Paris) vendue à Sciences Po pour 93 millions d’euros. Une opération qui n’avait pas manqué, à l’époque, de susciter les critiques de la Cour des comptes, dans son rapport annuel.

Autre exemple: la caserne de la Pépinière (VIIIe arrondissement) cédée pour 118 millions d’euros à la société foncière Eurosic. Cette année, parmi les plus «gros» vendeurs, figurent sur le podium, le ministère de l’Écologie (41 millions d’euros), devant le ministère de l’Intérieur (25 millions) et le ministère des Armées (19 millions).

Certains observateurs reconnaissent qu’un bien sur le marché professionnel «se vend mal dès lors qu’il n’est pas neuf ou entièrement rénové». Mais deux sénateurs, l’un de droite et l’autre de gauche, avancent une autre explication: l’État est un piètre agent immobilier. Dans un rapport publié l’été dernier, ils affirment que les pouvoirs publics méconnaissent la surface de plus d’un quart des bâtiments dont ils sont propriétaires. Le Figaro Immobilier avait sélectionné, à l’époque, quatre exemples typiques de la mauvaise gestion immobilière de l’État, parmi lesquels la vente d’un terrain en Syrie, un consul qui loue un bâtiment que l’administration vient de vendre ou encore une ancienne école d’architecture à l’abandon.

Bref, tout porte à croire que l’État aura du mal à vendre à nouveau pour plus de 500 millions d’euros de biens immobiliers, en 2017. Et ce sera vraisemblablement le cas également en 2018. Car, si l’on en croit les prévisions budgétaires inscrites dans le Projet de loi de finances (page 164), l’État n’empochera sans doute «que» 492 millions d’euros.

1 commentaire

  • 20 novembre 09:19

    Pas étonnant l'état de droite , de gauche ou d'ailleurs n'a jamais su gérer quoi que ce soit regardez : SNCF,edf,et autres sous son giron


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