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L'AMF s'inquiète des risques pour les marchés
information fournie par Boursorama 14/01/2016 à 14:12

Le trading haute fréquence est de nouveau pointé du doigt par l'AMF comme l'un de facteurs pouvant accentuer la nervosité des marchés boursiers.

Le trading haute fréquence est de nouveau pointé du doigt par l'AMF comme l'un de facteurs pouvant accentuer la nervosité des marchés boursiers.

Alors que les marchés financiers subissent un mini-krach boursier depuis le début de l'année, le président de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), Gérard Rameix, met particulièrement en garde contre les risques que font peser sur les marchés le comportement court-termiste des intervenants.

Dans un discours publié mercredi 13 janvier, Gérard Rameix se montre notamment inquiet des conséquences du trading haute fréquence mais aussi de la situation géopolitique mondiale pour la bonne tenue des marchés cette année.

Ce discours prend une dimension d'autant plus importante que les places boursières mondiales souffrent fortement depuis la première séance de l'année, réagissant avec beaucoup de volatilité et de manière parfois erratique à l'actualité économique.

Risques économiques : situation géopolitique et shadow banking

Gérard Rameix évoque ainsi « une situation de marché passablement risquée » pour l'année à venir.

« Tout d'abord la situation géopolitique est très inquiétante ; pour rester dans mon rôle de régulateur de marché, je pose la question suivante de savoir si les marchés ont complètement intégré ces dangers ? », s'interroge-t-il.

« Ensuite, avons-nous tiré toutes les conséquences d'un basculement, certes progressif et partiel, d'un système de financement principalement bancaire à un modèle faisant davantage appel au marché et à tout ce qu'on appelle le shadow banking ? », s'interroge-t-il également.

Ici, Gérard Rameix fait référence aux dérives du monde de la finance qui avaient participé à l'aggravation de la crise de 2008, alors que les opérations « hors bilan » des établissements financiers permettaient de diminuer en apparence leurs prises de risques.

Affichant une forte vigilance vis-à-vis de ces questions, le président de l'AMF affirme que « sur le plan national tout comme au niveau de l'ESMA, de l'OICV et du FSB, nous sommes extrêmement mobilisés pour mesurer les risques et définir les mesures préventives possibles ».

Risques techniques : trading haute fréquence et court-termisme

« Autre sujet de préoccupation, la forte volatilité des marchés actions et ses effets négatifs sur l'exposition des particuliers au risque actions », évoque par ailleurs Gérard Rameix.

Ce dernier détaille : « Notre pays a à la fois de très grands groupes cotés - en nombre supérieur à notre part dans le PIB mondial - un marché financier très ouvert aux investisseurs étrangers - européens ou non - et des investisseurs nationaux tant particuliers qu'institutionnels qui, pour des raisons diverses plus ou moins justifiées éprouvent de plus en plus de difficultés à détenir durablement des actions. Je crois cette situation dangereuse à terme pour notre économie ».

Face à cette inquiétude, Gérard Rameix rappelle que son institution doit « assumer et donc concilier deux impératifs : celui de réduire les risques, particulièrement ceux de nature systémique, de les gérer au mieux, d'accroître la transparence et de renforcer la confiance dans le marché ; et celui d'aider la finance à se recentrer sur son vrai métier qui est d'allouer de façon rationnelle et optimale les financements nécessaires aux entreprises et à l'économie ».

Très méfiant vis-à-vis de l'investissement de court terme, à visée spéculative, Gérard Rameix rappelle que la Commission des sanctions de l'AMF a dernièrement « rendu une décision qui fera date pour sanctionner des abus commis par des intervenants de haute technicité, les traders haute fréquence ».

La chute de ce jeudi 14 janvier est typiquement un événement de marché correspondant à la réalisation de ce type de risque « technique ». L'actualité économique fondamentale ne s'est pas significativement dégradée par rapport à la veille (pétrole stable, Chine stable, changes stables), et pourtant les marchés européens chutent lourdement : le CAC40 perdait 3,15% à 12h45. La faute aux ordinateurs vendeurs ?

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

41 commentaires

  • 15 janvier 16:12

    Ce Mr Rameix n'a pas dû passer des heures dans une salle de marché. C'est un Enarque, qui est passé par la Cour des Comptes, comme qui vous savez. Bref, nommé par copinerie le 1er Août 2012, on comprend tout de suite qu'il n'a aucune expérience, à part le couteau et la fourchette.


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