Si vous souhaitez faire un placement qui permette de venir en aide aux agriculteurs ou plus simplement si vous êtes attaché à la terre et voulez investir près de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous. Fermage, forêts ou encore vignobles, vous trouverez dans ces placements un rendement moyen et sans grand risque.
Investir dans la terre : une démarche vertueuse et rentable ! / iStock.com - Brian A Jackson
Le fermage : un loyer fixe
Vous voulez aider au développement des campagnes ? Vous pouvez, avec un ticket d'entrée limité (entre 1500 et 20 000€), amener un agriculteur à développer son exploitation ou en devenir, à long terme, propriétaire.Avec le fermage, vous achetez une terre agricole pour en confier l'exploitation à un agriculteur. Vous signez alors un bail de 9 ans, reconduit automatiquement et l'agriculteur vous verse un loyer convenu à l'avance.
Deux types de terres agricoles peuvent être acquises en fermage : les biens libres qui correspondent à des parcelles qui ne sont pas ou plus exploitées et les biens loués qui sont des parcelles cultivées. Les terres louées sont soumises à un droit de préemption que peut exercer le fermier si un projet va à l'encontre des intérêts agricoles. Il est de plus en plus fréquent d'assister à une spéculation féroce sur certaines terres, comme dans certains vignobles bourguignons, qui faussent totalement la valeur du foncier.
Autre option : acheter une vache laitière! Vous n'aurez même pas à la traire, c'est l'éleveur à qui vous la louez qui s'en chargera. Et quoi qu'il advienne (décès par accident ou vieillesse), votre ou vos vaches sont remplacées ; vous conservez la même quantité, plus la descendance jusqu'à ce que vous décidiez de vendre.
Les forêts : un cadre fiscal avantageux
Souvent méconnu, le placement dans le bois peut s'avérer très intéressant. Le marché a connu une hausse de 2,1% en 2016 et représente une croissance en valeur de +23,8%.Si les rendements de ce secteur peuvent sembler faibles, oscillant entre 1 et 3%, il permet toutefois d'y "entrer" sans détenir un capital important. 5 000€ suffisent souvent pour acheter quelques hectares qui vous permettront de faire fructifier une partie de votre patrimoine. S'il s'agit d'un placement peu liquide (le marché des acheteurs potentiels est très réduit), il bénéficie toutefois d'un cadre fiscal très avantageux. Vous aurez droit à une réduction d'impôt sur le revenu, dans la limite de quatre hectares, à hauteur de 18% de l'investissement, plafonné à 5 700€ pour une personne seule. Vous pourrez en outre profiter d'une réduction d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) égale à 50% du montant souscrit, dans la limite de 90 000€. En ouvrant un Compte d'investissement forestier et d'assurance (Cifa), ne seront pas soumises à l'ISF, ni aux droits de donation ou de succession, 75% des sommes qui y sont déposées et les intérêts qu'elles produisent.
Toutefois, la forêt n’est pas un placement sans risque. Pour se prémunir des risques, il est conseillé d’acheter des parts de groupements forestiers investissant dans différents massifs.
Tenez compte également de la prime d'assurance qui, avec la clause de protection contre les tempêtes, peut vite grimper. La note sera toutefois modérée puisque l'administration fiscale accorde une réduction d'impôt égale à 75% de vos cotisations, avec un plafond de 6 250€ pour une personne seule et le double pour un couple.
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